
Le pouvoir actuel est divisé en pôles d'intérêt et chaque pôle voit le dialogue et ses résultats attendus selon son prisme. Le président Ghazouani n'a pas montré sa capacité de mettre au pas ses troupes et d’harmoniser les notes musicales. De surcroit l'objectif du dialogue est plus un gain de temps et d'opportunités pour occuper la galerie le temps d'achever un deuxième mandat des plus laborieux...Un deuxième consensus pour remettre dans les rangs le reste de l'opposition récalcitrante et isoler les plus dangereux et les plus gênants protagonistes : Biram, les FPC et le mouvement qui évolue autour de l'ancien président Aziz...Tout ceci pour préparer le terrain à la succession de Ghazouani par un homme qui lui assurera ses arrières...Les candidats à cette succession ne cachent d'ailleurs plus leurs ambitions : L'actuel ministre de l'Intérieur Ould Mohamed Lemine, le ministre de la Défense, Hannena, le Premier ministre Ould Diay....Il faudra que la nomenklatura qui détient le pouvoir tranche cette concurrence.
L'opposition qui est censée faire la repartie dans ce dialogue le RFD, en lambeaux, l'UFP en perte de vitesse, ont déjà reçu une gifle avec la mise à mort dans l'œuf de leur pacte républicain. Victimes du consensus stratégique de Ghazouani pour annihiler l'opposition, Ils ont payé très tôt leur phagocytose voulue par le pouvoir et par eux également.
Les islamistes, quant à eux, roulent pour le pouvoir accointances tribalo-idéologiques obligent...Ils constituent l'antidote pour le pouvoir contre les autres oppositions...Dans ce cadre empreint de tout sauf de démocratie réelle, les élites du parti-Etat, les partis cartables, les ploutocrates, les hauts gradés et les familles confrériques jouent la masse de balance marquée ou plus exactement sont utilisés à des fins très machiavéliques pour atteindre certains objectifs tracés par un certain groupe occulte et détenteur de toutes les ficelles jusqu'à nouvel ordre. Pour terminer, je souligne comme je l'ai toujours fait que construire, changer, produire, développer, éduquer, rendre justice, instaurer l'égalité, le bon partage des ressources, lutter contre les inégalités,.....créer des institutions fonctionnelles, indépendantes, démocratiques, ...Lutter contre la gabegie etc. .....sont des mesures de gouvernance qui ne doivent pas attendre un dialogue...Les conditionner par un dialogue, c'est noyer le poisson...
Imam Cheikh