Le Syndicat national de l’enseignement secondaire (SNES), demande aux autorités la «libération immédiate et sans condition » d'un de ses membres Brahim Ould Bilal et ses compagnons. Dans une déclaration rendue publique à cet effet, le SNES considère que «Brahim Ould Bilal et ses compagnons sont en prison en raison de leur combat contre l’esclavage ».
Selon le SNES, « Brahim Ould Bilal est un fervent militant anti-esclavagiste. Il a consacré toute sa vie à cette cause, bien avant la reconnaissance de la pratique esclavagiste comme crime par le droit national en 2007, voire avant l’abolition de l’esclavage en Mauritanie en 1981.
Aujourd’hui, il est jeté en prison pour ce même engagement, au moment où son combat s’inscrit pleinement dans la légalité et dans l’exigence de respect du droit national ».
Brahim Ould Bilal est professeur de philosophie au lycée d’El mina à Nouakchott. Brahim est privé de sa liberté depuis le 11 novembre 2014, en compagnie de deux autres militants des droits de l’Homme : Djiby Sow et Biram Ould Dah. Arrêtés alors qu’ils menaient une campagne pacifique contre la pratique de l’esclavage et sensibilisaient l’opinion publique au sujet du droit à la terre des descendants d’esclaves, ils sont condamnés à deux ans de prison le 15 janvier 2015 par le tribunal de Rosso, capitale du Trarza, dans le sud de la Mauritanie. Ils ont décidé jeudi de rompre la grève de la faim qu'ils observaient depuis trois jours après l'accord scellé avec le procureur de la République auprès du tribunal d'Aleg. Ils auront droit à des exercices sportifs, à des droits de visite et verront leur dossier renvoyé à la cour d'appel de Nouakchott. Djiby Sow avait suspendu mercredi sa grève suite à un malaise.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !