Dakar, à travers Thiaroye, une localité de sa banlieue, représente ce dimanche 01 septembre 2024, l’épicentre de la mémoire historique de l’Afrique face à une page sombre des rapports avec la France.
Mohamed Cheikh El Ghazouani, président de la République, président en exercice de l’Union Africaine (UA),assiste, aux côtés de son homologue sénégalais et plusieurs autres chefs d’états, à la commémoration du 80é anniversaire du massacre de Thiaroye.
« Cet événement tragique de l’histoire est un acte commis sur des militaires originaires de différents territoires africains (appelés tirailleurs sénégalais), ayant participé à la deuxième guerre mondiale, dont certains avaient été fait prisonniers par l’armée allemande, démobilisés et revenus sur le continent africain, qui réclamaient le paiement de leurs soldes, froidement assassinés par les troupes coloniales et les gendarmes français, le 01 décembre 1944 », rappelle nos confrères de Nouakchott Times.
Le même organe insiste par ailleurs sur l’incertitude au sujet du bilan de l’événement, « ces crimes, perpétrés dans la banlieue de Dakar, ont fait de 35 à plusieurs centaines de morts, suivant différentes versions, non encore authentifiées, faute d’une enquête sérieuse à imputable à l’omerta de l’administration coloniale, au sujet de l’une des pages les plus sombres et les plus ingrates de l’action de la France en Afrique, dont le résultat est un massacre collectif contre les soldats de l’empire».
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !