La bande des six en taule
Comme annoncé dans notre précédente édition, une violente bagarre a eu lieu au secteur 6 de Mellah jouxtant le quartier Tarhil et le fameux squat « Gazret Ech-Chebab ». La bataille avait opposé cinq jeunes dépravés, dont deux qui étaient sortis de leur chambre, et trois intrus qui avaient fait irruption chez eux à une heure tardive. Les cinq sont des délinquants fichés par la police. L'un des trois visiteurs – Isselmou Lweït – était mort et ses complices s’étaient enfuis. La police ouvrait une enquête après avoir embarqué au commissariat Toujounine 2 les deux jeunes accusés du meurtre d'Ould Lweït.
Quelques jours plus tard, les six autres protagonistes les rejoignaient en garde-à-vue. Au cours de leur audition, trois d’entre eux avouaient avoir dévalisé plusieurs domiciles et braqué leurs occupants. Les trois autres s'adonnaient aux braquages et agressions dans les rues depuis deux mois, selon leurs dires. Les huit ont été déférés au Parquet de la wilaya-Nord pour être écroués chacun pour son accusation.
Vingt-cinq viols à Arafat en un mois !
Le viol est devenu très courant chez nous au point de devenir routinier et ne plus attirer l'attention. Arafat est une des zones où la criminalité et la délinquance sont élevées. Les viols y sont quotidiens dans la plupart de ses quartiers, surtout ceux éloignés du centre-ville. Selon les sources de la police et de certaines ONG qui ont pris ce dossier en charge, on y a compté vingt-cinq viols au cours du mois passé. Parmi les victimes, dix-huit sont des mineures – certaines en bas âge – et les sept autres des adultes. Quatorze de ces viols ont été perpétrés sous la menace. Deux autres concernent des femmes mariées victimes de violences sexuelles. Les neuf autres relèvent d’agressions en famille, sinon de voisins, amis du père ou enseignants. Rappelons que le fameux sadique qui opérait – opère encore ? – à Arafat et Toujounine court toujours. Il ne ciblait que les fillettes en bas âge.
Un jeune homme grièvement blessé par un malfaiteur
Est-il utile de rappeler que la zone de Dar Naïm a toujours été à hauts risques ? La criminalité y est très élevée. Le quartier Zaatar qui jouxte celui de l'ancien aéroport a fait parler de lui au cours du dernier mois. C'est là-bas qu’un débile mental a violé et tué un gamin avant de le noyer dans une cuve d'eau.
Il y a quelques jours, un jeune homme tout dernièrement venu de Kiffa se retrouve seul dans la maison où il était descendu. En quittant le matin avec ses enfants, la mère de famille lui demande de monter sur le toit pour arroser des escaliers en construction. Il referme la porte d'entrée et au moment de monter, un djenk puant le « genz » – une colle prisée par certains dépravés pour se droguer – lui barre la route. « Ouvre la porte de la maison, vite ! », lui ordonne-il. Méprisant le danger qu’il court, le jeune homme refuse d’obtempérer et son agresseur le poignarde soudain à la hanche et disparaît. Saignant, sa victime appelle au secours. Mais le quartier est désert à cette heure... Heureusement, une voisine entend ses appels et accourt pour l’évacuer à l'hôpital où il sera – grâce à Dieu ! – sauvé, bien qu'il ait perdu beaucoup de sang. La police n'a pas encore pu arrêter le coupable.
Mosy