…Si prévisible !
L’heure du bilan arrive toujours, dit-on. Avec Ghazouani bien en selle pour son deuxième mandat, il n’est que légitime de penser à faire le bilan. Non ! Pas celui de la campagne électorale que l’on s’efforce de vite oublier. Celui du premier quinquennat de Ghazouani ? Pas celui-là non plus. Mais, qui s’en souvient encore, n’est-ce pas ? S’agissant de ce quinquennat, à son tout début, lorsque le ‘ouf de soulagement’ collectif marquant la fin de la ‘Décennie’ était assourdissant, le ‘pauvre’ Aziz (c’est relatif !) soumis à un ‘bashing’ sans merci, et le nouveau Chef de l’État célébré avec cette obséquiosité bien de chez nous, espoirs béats à la clé, n’avais-je pas éditorialisé, que : « Certes, même les systèmes les plus répulsifs peuvent être déconstruits, déboulonnés par leurs propres gardiens du temple, lorsque ceux-ci sont (enfin !) visités par la lucidité et/ou la sagesse, à l’image d’un Gorbatchev ou d’un De Klerk. (…) Je suis prêt, quant à moi, à me laisser convaincre que nous avons [en Ghazouani] notre Gorba ou notre De Klerk. Mais je n’ai vu, jusqu’ici, aucun signe que ce soit bien le cas, malgré le récent éditorial de la radio d’État. Et six mois est une éternité, pour ce pays, ses mœurs politiques, et ses défis légués par tous les « réformateurs » en puissance qui se sont succédé au sommet de l’État depuis quarante ans. La prudence serait de se rappeler aussi que la « main de fer dans un gant de velours » [que Ghazouani était censé personnifier] peut autant réprimer – et même vous étrangler… – aussi sûrement que celle, en chair et en os, sans gant. Peut-être encore plus facilement ».[i] Assez prémonitoire, non, au vu de la tournure qu’a prise la fin du quinquennat ?
Quant à l’élection présidentielle, du 29 juin 2024 et son rapport à celle qui l’a précédée, Il suffit de lire encore : « Grace à [Aziz], c’est donc le Général Ghazwani, pour cinq années (au moins) ; à l’opposition, que ses yeux pour pleurer ; en attendant 2024, y reprendre presque les mêmes, recommencer et, bien sûr, la « Mauritanie des colonels/généraux » qui perdure ! »
Et plus loin dans un autre article : « Il est à parier que si Aziz avait eu le moindre doute que son compagnon d’armes Ghazwani change[rait], en profondeur, la « Mauritanie des colonels/généraux » qu’il s’est tant échiné à consolider, il ne l’aurait pas choisi. Ce genre d’hommes ne laisse rien au hasard. Que Ghazwani tenterait de le faire, Aziz (et ses pions) ne le laisseraient pas. Et d’ailleurs, si Ghazwani avait l’intégrité morale et intellectuelle du marabout que certains lui prêtent volontiers mais sans profondeur d’analyse, il n’aurait pas accepté de faire partie et bénéficier du holdup électoral au grand jour qui lui a donné la présidence. Pas de miracle à attendre donc ».[ii] Toujours pas de miracle ! Bon, Aziz n’avait certainement pas vu venir le sort qui l’attendait ! Autant pour ne rien laisser au hasard !
D’ores et déjà, concernant ce quinquennat justement, un consensus sans effort qui se dégage est que Ghazouani « n’a rien fait ». Certainement moins que son « illustre » prédécesseur, malgré les supplications, assorties de suggestions spécifiques, telles que les miennes.[iii] Le marabout, « réformateur » en puissance, « posé », « à l’écoute des autres », « sans frasques à la Aziz », qu’il était soudainement devenu en 2019 n’a donc pas réformé le « Système ». Quel que soit le contenu que l’on donne à ce concept, personne ne nierait que le putsch du 10 juillet 1978 ait, chemin faisant, bel et bien accouché d’un « Système ». Et l’ironie, délicate, en puissance dans l’oxymoron de « marabout-réformateur », semble bien avoir échappé à plus d’un !
Quel est donc le bilan de l’ère des colonels/généraux qui approche le demi-siècle d’existence ? Mais auparavant, avez-vous dit « Système » ?
La forêt, pas l’arbre !
Pour qui a suivi un tant soit peu l’évolution politique de ce pays depuis son indépendance, et surtout depuis l’avènement de cette « Mauritanie des Colonels/Généraux », la question n’était pas de savoir quelle allait être l’issue de l’élection présidentielle du 29 juin 2024. La seule exception était celle, singulière, de 2007. Comme me l’ont entendu dire tous ceux qui m’avaient alors demandé mon avis, « sous nos tropiques, ceux qui disposent de « debbabatts », de « Kalach », de grenades lacrymogènes et de matraques et sont tout à fait prédisposés à en faire usage n’auront pas nécessairement besoin de la majorité des votes ». Si l’on considère qu’il y avait bien moins qu’une nano-chance que « le Ghaz », comme l’appellent certains jeunes, contemple sérieusement le risque de goûter au même sort que son (ex !) « ami de 40 ans », c’est-à-dire être jeté en pâture aux moustiques et cafards au fond d’un cachot (autrement de luxe), la seule question qui valait vraiment d’être posée en juin dernier était celle de savoir de combien de morts allait-on faire le deuil à la suite d’une crise post-électorale annoncée.
Au moins quatre donc, sans doute des dizaines (centaines ?) de victimes brutalisées, traumatisés et quelques blessures psychologiques collectives de plus pour nous tous.
S’il faut faire un bilan donc, il s’agit d’aller bien au-delà des cinq dernières années, de la décennie qui les a précédées, et même des vingt et une années avant celle-là. Il s’agit de remonter au moins au 10 juillet 1978, une date qui désormais passe inaperçue, comme un mauvais souvenir qui revient cycliquement mais que l’on s’efforce d’oublier. Mais le doit-on seulement ?
Au-delà de la nature de leurs politiques singulières, caractères, motus operandi, humeurs, degré de médiocrité, etc. des chefs militaires qui se sont succédé à la tête du pays au rythme de coups d’état (militaires ou électoraux), il est incontournable que depuis cette date fatidique, un Système politique (Système, à souligner) a régenté ce pays sans (presque) discontinuer. Ceux qui tiennent à faire un « bilan », le concept revenant si souvent de nos jours, devraient donc se concentrer sur le répertoire de toute cette ère prétorienne plutôt. D’autant plus que les spéculations ont déjà commencé quant à quel « général à la retraite » prendra le relais lorsqu’un Ghazouani, que dix ans de pouvoir suprême auront à coup sûr flétri, s’en tiendra sans doute aux conseils, plutôt judicieux, même non-sollicités et un tantinet gauchement énoncés, de « son » président du Conseil Constitutionnel, de ne même pas songer à un troisième mandat.
Le « Système », ses origines et sa nature
Au commencement était le régime du PPM de Feu Moktar Ould Daddah qui, si prometteur, s’était néanmoins fourvoyé en s’engageant dans l’aventure guerrière du Sahara Occidental. Il s’y est obstiné, s’est mis à dos son armée qui n’en pouvait plus des pertes infligées par le Polisario (entre autres raisons, il est vrai). Ensuite, logiquement, la Mauritanie fut gagnée par la fièvre putschiste qui s’était emparée de l’Afrique (francophone, en l’occurrence, dont la Mauritanie était encore un élément non négligeable) quelque temps après les indépendances (en trompe-l’œil comme l’ont amplement démontré les auteurs de l’opus Françafrique, l’Empire qui ne veut pas mourir). Le 10 Juillet 1978 donc, et le 6 avril 1979, le 16 mars 1981, et bien sûr, le 12 décembre 1984, cette dernière date ayant marqué une donne nouvelle : La France de Mitterrand qui s’invite dans nos dynamiques post-coup d’état de 1978 en la personne du Général Jeannou Lacaze, la pièce maitresse de ce coup du 12/12/1984 qui porta un certain Ould Taya au pouvoir pour 21 longues années. Ce Général était bien (alors colonel) un des cadres du SEDEC l’officine des services de renseignement français avant de devenir Chef d’État-Major des armées, ceci expliquant cela. Vingt et un ans et une folie génocidaire plus tard, une descente aux enfers marquée par des tueries, déportations en masse, tortures, etc., pour plus de la moitié du peuple mauritanien. Un autre coup d’état pour que rien ne change, celui du 5 août 2005. Dix ans d’Aziz et ses acolytes et au bout du compte, la consolidation du « Système ». Un autre général à la retraite, Ghazouani, pour cinq ans pour que rien du tout ne change bien sûr. Voilà !
Au final, un Système « de régimes de colonels et de généraux » dont les caractéristiques fondamentales sont son Islamo-nationalisme arabe ombrageux, la prédation et la discrimination. Un Système bâti donc sur le pouvoir de coercition brutale, l’exploitation, l’inégalité, l’exclusion et un certain racisme qui peu à peu s’affiche sans vergogne, et qui est reflété dans presque toutes les institutions, publiques autant que privées.
Ce Système, il faut bien le dire, a ses racines nourricières dans la Mauritanie pré-1978 du très pieux Moktar, qui n’était pas peu fier d’avoir été enfin embrassé par un monde arabe qui l’avait rejeté, ostracisé jusqu’en 1969. Il avait si rapidement succombé aux sirènes d’un Islamisme-light panarabiste, s’éloignant peu à peu du concept fondateur de son pays dont la culture et l’histoire uniques le prédestinaient au rôle de passerelle ou « trait d’union », d’une part, entre l’Afrique Sub-Saharienne et le Maghreb arabo-berbère et d’autre part, entre le monde arabo-africain et le monde arabo-asiatique—lui-même uni dans sa diversité, en vitrine exemplaire au monde entier. La médiocrité, l’incurie et la carence de culture politique qui se sont installées après 1978, celles-là, les autres caractéristiques du Système, ont fait le reste. A l’image d’un Lt-colonel Ould Haidalla s’aventurant, presque logiquement dans l’application d’une Shari’a à deux vitesses au cours de laquelle les mains coupées de quelques malheureux et les corps flagellés en public avaient une forte concentration de mélanine qui n’était pas fortuite. Vint bien sûr après, carrément, la tentative de génocide en règle déjà mentionnée, avec le colonel Ould Taya et sa bande dont toutes les victimes se distinguaient par le même marqueur et l’appartenance à une communauté ethnoculturelle distincte. Un Racisme d’État, par quelque définition choisie, dont certains l’ont accusé, qui était savamment camouflé en utilisant des arguments chauvins pseudo-religieux, une particularité cynique qui lui servit en même temps d’armature défensive implacable. Lorsqu’il usurpa le pouvoir au seul président vraiment « démocratiquement élu » (pour une fois), Aziz, en plus de pousser la prévarication, la vilénie et ce racisme à leur paroxysme, n’a fait que s’assurer, avec la pugnacité qu’il faut bien lui reconnaitre, que ce Système s’institutionalise davantage.
Ce Système est demeuré hanté par la diversité culturelle du pays qu’il considère, non pas comme la richesse inestimable qu’elle est, mais comme un péril existentiel pour l’éradication duquel tous les moyens sont permis, y compris les actes génocidaires commis entre 1986 et 1992.
L’on ne pourra qu’observer aussi cet autre attribut de ce Système : Une certaine opposition politique, au masochisme remarquable, qui semble se délecter presque à se faire rouler dans la farine à chaque « dialogue inclusif » et autres tours de prestidigitation politique. Cette opposition-là semble s’accommoder du Système et le préférer sans doute à l’alternative--une Mauritanie vraiment démocratique, basée sur la justice et l’égalité qui finalement fait face à ses démons et les exorcise.
Le « Système » et ses périls
Ce Système n’a rien appris des rivières de sang, de larmes coulées, et de misère qu’ont provoquées les nationalismes panarabes à la sauce sunnite à Bagdad ou la sauce Shiite à Damas qu’il semble idéaliser. Toutes ont pour essence l’exclusion de l’autre. Il n’a rien appris non plus des conséquences de leur variante (qui elle est née aux abords du Nil), en Libye et au Soudan et d’un certain Islamisme (perversion s’il en est de l’Islam tel que les mauritaniens le connaissent) qui, au-delà des incantations de ces nationalismes pseudo-laïcs, séculaires et profanes est souvent le substrat de ces idéologies. Cette connexion est bien sûr le prétexte pour hurler à l’apostasie, au blasphème ou à la profanation « du sacré », à l’appel sans ambages au meurtre. Par exemple lorsque l’on ose bruler des livres esclavagistes ou dénoncer l’amalgame fait entre vrai Islam et le suprémacisme culturel et l’esclavagisme, et les commandes de charlatans aux p’tits pieds à simplement obéir au maître du moment. Cette même perversion macabre que l’on retrouvera en Algérie, si proche, avec les conséquences durables que l’on sait pour ce pays et tout son flanc sud !
Mais non ! Ces leçons qui pourtant crèvent les yeux ne valent surtout pas pour nous en Mauritanie. Ne sommes-nous pas une exception à tous égards !?
Continuons donc à ignorer la simple leçon de sociologie humaine et politique qui dicte que les effets pervers de ces idéologies, les sévères déséquilibres engrangés au cours de ces cinq dernières décennies ou presque et les rancœurs potentiellement dévastatrices qui en ont résulté ne sauraient être miraculeusement surmontés par des démonstrations de forces ponctuelles, les incantations sans conviction au « vivre ensemble », à « unité nationale » ou la ferme croyance en quelque décret divin ordonné pour protéger la Mauritanie, parce que c’est la Mauritanie ! Continuons à nous bercer de cette illusion que notre fuite en avant de ces quarante et quelque dernières années, tel ce cycliste sous l’influence de quelque substance, remontant une pente raide, qui doit continuer à pédaler frénétiquement pour éviter que son très lourd fardeau ne l’entraine vers le précipice, ce que les lois immuables des sociétés humaines prédisent, est notre salut. En l’occurrence, ce précipice c’est la violence et le déchirement—le sang, comme celui versé à la suite des dernières élections.
Au regard de certains aspects du quinquennat Ghazouani et des évènements qui en ont marqué la fin, tout bilan sérieux devra cependant conclure que, si nous ne nous ressaisissons pas, ces périls nous guettent bien. Aujourd’hui encore plus qu’à la fin du dernier quinquennat de Aziz qui, quoi qu’accusé— souvent à raison—de tous les péchés d’Israël, n’a pas eu, sous son magistère, autant de mauritaniens morts au contact de ses forces de sécurité. La tendance n’est donc pas bonne !
Une autre apte métaphore peut-être pour cette Mauritanie qui a résulté de ce Système est celle de cet illuminé qui, s’étant procuré des habits d’emprunt, continue à se pavaner totalement oublieux de ses nombreux soucis et périls qui l’entourent, à danser quelquefois au son d’une musique que seul lui entend, à s’offrir même des entrechats risqués à coup d’élections presqu’unanimement perçues comme truquées, ou de routines telles que la « Déclaration de Politique Générale » de PM, communiqués de Conseil des Ministres hebdomadaires, et sessions parlementaires (pour amuser la galerie ‘démocratique’, même avec leurs empoignades révélatrices) tous aux scripts usités et si prévisibles. Ce danseur insouciant se fait un plaisir presque d’ignorer allègrement cette plaie béante à la nuque qui se gangrène chaque jour davantage.
Fait partie bien sûr de cette plaie béante, du lourd fardeaux, et des déséquilibres abyssaux évoqués plus haut, et en bonne place, l’esclavage et ses séquelles. Lisons plutôt l’une des conclusions de l’excellente analyse de Mohamed Daoud Imigine à ce sujet : … « La quatrième moralité est que cette émancipation politique ne peut se concrétiser que dans un État de droit, réellement démocratique. Et puisque tel ne sera pas le cas avant la fin du second mandat de Ghazouani, leur lutte doit s'inscrire dans l'opposition au système chauvin et antidémocratique qui les cantonne dans l'exclusion, la marginalisation et la paupérisation. »[iv]
Le bilan ?
Quelques observations, sans ordre particulier, devraient suffire à se faire une idée du bilan : Un pays plus que jamais divisé, une ségrégation géographique criante dans la capitale où vivent plus du tiers de la population, qui rappelle à bien des égards Johannesburg des années 1950 en plus pernicieux, parce qu’ici pas de panneaux humiliants avec leurs humiliantes restrictions mises en exergue ; une atmosphère empoisonnée d’un ressentiment répandu, palpable qui s’envenime chaque jour davantage ; des communautés qui semblent se regarder en chiens de faïence, dont la frange extrémiste, suprémaciste d’une seule se dit armée jusqu’aux dents en armes à feu dont certaines de guerre (ceci étant, qu’est-ce qui donc peut bien aller de travers, n’est-ce pas ?); un État de moins en moins au service du citoyen et dont les agents traitent toute prétention de celui-ci à quelque service public que ce soit comme une opportunité pour le rançonner (situation qui ne semble déranger personne); Un État dont les accords internationaux en font un supplétif d’une ‘Europe forteresse’ tétanisée par l’émigration, une occasion, par ailleurs, de faire des contrôles au faciès et laisser planer des menaces constantes de déportation dont certains de ses propres citoyens sont parfois victimes ; des inégalités criardes ; une concentration des richesses du pays entre les mains de peut-être une centaine d’hommes ; un système éducatif rétif à toute réforme sérieuse qui forme, année après année, des incultes sur fond d’une arabisation obstinément idéologique ; une fonction publique, y compris ses composantes les plus sensibles, les plus stratégiques, qui devient de plus en plus ‘monocolore’ ; des centaines de milliards dilapidés qui ont trouvé le chemin des poches d’une bourgeoisie administrative ou privée tout aussi ‘monocolore’ des plus rapaces, qui s’est spécialisée dans la privatisation effrénée des biens publics (il n’y a qu’à voir, pour se faire une idée, la liste—incomplète parait-il—des biens présumés appartenir au seul ancien chef de l’État); en conséquence, une jeunesse désemparée, sans avenir, n’ayant d’autre choix que la ruée vers les chimères de cieux lointains (ou l’extrémisme religieux); des soi-disant religieux qui continuent à faire l’apologie de l’esclavage avec une impunité qu’ils se savent garantie ; des communautés nationales exclues de moyens de communication politique et culturelle tels que radios et télévisions et, crucialement, du système financier ; des milliers d’hectares de terres arables arrachées aux communautés riveraines du Fleuve et bradées à l’agribusiness national et du Golfe dont les roitelets ont dévasté le peu de faune et de flore qu’il reste au pays; une liste des effets du Système bien loin d’être exhaustive !
Pour un pays doté de richesses suffisantes pour satisfaire les besoins vitaux de tous ses habitants et même de satisfaire leurs besoins moins immédiats, dont cependant les deux tiers vivent dans la précarité ou la pauvreté la plus abjecte, ceci n’est rien moins qu’un scandale ! Un outrage, le sens que ce Système a échoué et qu’il existe bien une alternative meilleure, qui devraient unir tous les mauritaniens.
Mais, bien sûr, il y en aura qui crieront à l’ alarmisme et au mauritano-pessimisme, n’est-ce pas ? Mon défi est simple : Qu’il se trouve donc, parmi le million de poètes, un seul statisticien pour conduire une étude et démontrer que toutes les réalités et tous les effets du Système listés ci-dessus, dont certains sont parfaitement mesurables, sont le résultat de quelque hasard statistique. Que ce statisticien émérite commence par prouver que le fait que les victimes de la crise post-électorale de 2024 soient issus de la même communauté ethnoculturelle est l’effet du hasard statistique. Que c’est bien le même hasard statistique qui a fait que l’écrasante majorité des victimes de toutes les tueries et tortures depuis 1978 soient membres des mêmes communautés. J’attendrai patiemment une telle étude.
[i] Voir “Assez de l’«Aziz-bashing » ! Et si l’on s’achetait … un miroir ?” /Par le professeur Boubacar N’Diaye, http://lecalame.info/?q=node/9700
[ii] Voir “Sacré Aziz ! « Rendre à César… » /Par le Professeur Boubacar N’Diaye, http://lecalame.info/?q=node/9052
[iii] Voir “Lettre Ouverte au Chef de l’État: ‘Faites quelque chose!’’’Par le Professeur Boubacar N’Diaye, http://lecalame.info/?q=node/14232
[iv] Voir, “Problématique de l'esclavage : Une nouvelle approche s'impose” (IV), http://lecalame.info/?q=node/16321