Violente bagarre à Mellah
Nous ne cessons malheureusement de le répéter de semaine en semaine : malgré l'énorme effort des forces de sécurité, Mellah est devenue une plaque tournante de la distribution et de la consommation de poudre blanche, avec de graves conséquences pour la population de cette zone. Plusieurs bandes de récidivistes y opèrent jour et nuit dans presque tous ses quartiers...
Le samedi 9 Novembre vers 4h du matin au secteur 6 de Mellah jouxtant Tarhil, deux ‘djenks’ font irruption dans une chambre isolée occupée par un groupe de jeunes hommes. Une bagarre éclate. Réveillés en sursaut alors que les coups commencent à pleuvoir, deux des habitants se distinguent particulièrement et l'un des intrus finit par détaler. L’autre continue à se battre contre les deux vindicatifs et finit par recevoir sur la tête une bonbonne de gaz qui lui fracasse le crâne. Il tombe aussitôt inconscient. On appelle la police qui vient sur place évacuer le blessé et embarquer les deux jeunes pour les garder à vue au commissariat. Le blessé succombe à ses blessures quelques heures plus tard. Il s'appelait Isselmou Lweït et était fiché par la police, tout comme son complice qui a pris le large. Les deux gardés à vue sont eux aussi des habitués des violons. La cause de l’altercation était un règlement de comptes, il a malheureusement tourné au drame. La police recherche encore le fuyard toujours dans la nature à l’heure où nous mettons sous presse.
Les assassins de la mendiante courent toujours
Il y a quelques jours, les habitants du quartier Satara de Rosso ont vécu une véritable tragédie. Un cadavre était découvert dans une maison en ruines, non loin de la fameuse boutique Ould Moïssa. Identifié, on ne tardait pas à apprendre qu'il s'agissait de celui d'une débile mentale mendiante connue dans la ville. Après le constat routinier des autorités, le cadavre était transféré à l'hôpital pour subir une autopsie. Les résultats y attestèrent que la défunte était décédée suite à des blessures profondes au niveau du cou et qu’elle a été auparavant violée à plusieurs reprises.
La police ouvrait une enquête. Une dizaine de suspects était placée en garde à vue mais aucune piste n'a été jusqu'à présent levée. Parmi les raflés, figure un bon nombre d'étrangers. Tout ce monde nie le moindre lien avec l’abominable meurtre. Certains habitants du quartier pensent cependant que les auteurs de ce crime pourraient être deux aliénés mentaux qui rôdent souvent la nuit dans les parages. En tout cas, le cadavre a été enterré et le dossier sera probablement définitivement clos.
Le fou rôde autour de son ancienne gazra
Comme annoncé dans les colonnes d'une de nos éditions passées, un aliéné mental et ancien soldat appelé « Mamine » avait élu domicile sur le trottoir de l'axe principal de la Route de l'espoir au niveau du quartier Tin Soueïlim, squattant, des années durant, une place devant une école privée et un parc de jeux pour enfants à côté de l'agence BMCI. Gourdin en main, il empêchait quiconque de passer tout près de son abri de fortune constitué de dizaines de sacs vides et d’une grande quantité d'immondices...
Il y a deux semaines, les ouvriers du génie militaire chargés du bitumage de la route s’étaient vus bloqués pendant deux jours par ce fou. Renforcées par des agents des forces de sécurité, les autorités administratives avaient en vain essayé de le déloger ; il avait fallu faire appel à la protection civile entraînée à traiter de tels cas et Mamine avait enfin accepté d'embarquer dans une ambulance. Il devait être interné à l'asile psychiatrique de Sebkha. Dix bennes du génie militaire passèrent alors toute une journée à évacuer les tas d'ordures qu’avait entassés l'aliéné mental et les habitants du quartier commençaient à se réjouir de ne plus voir la face de l’hurluberlu.
Mais il est finalement réapparu ces jours derniers. Son abri n'existant plus, il passe la journée à roder aux alentours. Rappelant qu'on le voyait souvent converser, tard la nuit, avec des automobilistes au visage enturbanné se déplaçant à bord de voitures de luxe, certaines mauvaises langues prétendent qu'il pourrait entretenir des liens avec une filière de drogue...
Mosy