Ould Bellal à propos de de la formation du gouvernement et des dernières élections présidentielles: ”La jeunesse a le droit de diriger le pays mais à certaines conditions’’

5 November, 2024 - 13:00

Interrogé sur la formation du premier gouvernement du deuxième mandat du président Ghazouani, l’ancien ministre des Affaires étrangères, Mohamed Vall Ould Bellal, a estimé que celui-ci « a répondu à ce qui lui a été demandé au cours de sa première semaine ».

Ould Bellal s’est exprimé lors d’une interview accordée à la chaîne Sahara24, dans le cadre d’une émission de dialogue, dans laquelle il a expliqué que le nouveau gouvernement « a fait l’objet d’un consensus, ce qui lui a permis de faire son travail », ajoutant que la nomination de Mokhtar Ould Djay au poste de premier ministre a contribué à l’absorption des problèmes post-électoraux.

Commentant les réalisations du gouvernement, il a déclaré qu’il faut éviter de se presser et lui donner 100 jours avant de faire le bilan de ses réalisations ».

A propos de la corruption, l’ancien ministre a dit qu’elle constitue un vrai problème », ajoutant que “les gouvernements se trouvent toujours à la croisée des chemins, soit qu’ils choisissent clairement de lutter contre la corruption, soit choisir de ménager ceux qui ont leur mot à dire ou influent dans le pays”.

Pour Ould Bellal la problématique de la lutte contre la corruption se situe « dans l’entourage du président, et non en le président lui-même », notant que la première étape de la lutte contre la corruption consiste à « éliminer le favoritisme ».

Il a qualifié les récentes élections politiques de « transparentes et importantes », ajoutant que les élections en Mauritanie appartiennent désormais au passé, car elles sont « les meilleures » par rapport aux élections précédentes.

L’ancien ministre a également parlé de la jeunesse et de son « droit à diriger le pays », mais à certaines conditions, à savoir qu’elle « existe elle-même et pour elle-même, pour son intelligence, pour son travail afin de faire la différence », ce qui ne serait possible, qu’avec un retour aux valeurs républicaines et à l’éducation civique.

Ould Bellal a appelé à « l’application d’un service civique obligatoire à l’âge de la jeunesse », notant que vouloir « transformer les problèmes de la Mauritanie en un conflit générationnel est futile, estimant que les personnes âgées ne ferment pas la porte à l’autonomisation des jeunes ».

Sahara Médias