Les sénateurs et députés de la mouvance majoritaire ont été reçus par le président Mohamed Ould Abdel Aziz mardi après midi.
Une rencontre de plusieurs heures au cours de laquelle le chef de l’Etat est revenu sur l’appel à un dialogue national inclusif lancé le 04 janvier dernier dans la ville ancienne de Chinguetti, qui relève « d’une option stratégique » en dehors de tout contexte de crise, dans un pays « qui se porte bien ».
Face à cette nouvelle donne, les différentes forces de l’opposition, de la société civile et des personnalités indépendantes, regroupées au sein du Forum National pour la Démocratie et l’Unité (FNDU), affirment leur attachement au principe du dialogue.
Elles restent cependant méfiantes vis-à-vis d’un pouvoir auquel il est reproché de n’avoir jamais tenu ses engagements, en rappelant notamment le précédent d’un accord en plusieurs points signé à Dakar le 02 juin 2009, qui a permis l’organisation d’une élection présidentielle 45 jours plus tard.
Ce scrutin aux résultats contestés par l’opposition, a permis le retour du pays à l’ordre constitutionnel après le coup d’Etat du 06 août 2008.
Mais au-delà de la méfiance vis-à-vis du pouvoir, l’opposition mauritanienne peine à harmoniser sa position dans la perspective d’un dialogue avec le pouvoir.
Après la plaidoirie du président Mohamed Ould Abdel Aziz en faveur du dialogue, dont les résultats pourraient conduire à une dissolution de l’assemblée nationale et des conseils municipaux, débouchant sur l’organisation d’élections anticipées, certains députés ont exprimé leur peu d’enthousiasme par rapport à la perspective de devoir solliciter à nouveau les suffrages des citoyens moins de 18 mois après les législatives et municipales de novembre/décembre 2013.
Au cours de la même audience, Mohamed Ould Abdel Aziz a également parlé de la grève des travailleurs de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM), la plus importante entreprise publique du pays, qu’il présente comme la manifestation « d’une manipulation politique ».
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?