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28 October, 2024 - 18:24

Bassiknou : « L’implication des réfugiés dans la politique locale est inacceptable », dit le ministre de l’Intérieur

Le ministre de l’Intérieur, de la décentralisation et de la promotion du développement local, Mohamed Ahmed ould Mohamed Lemine, a déclaré que l’implication des réfugiés maliens dans la politique locale (Basiknou) est inacceptable.

Des propos catégoriques exprimés lors d’une visite, mercredi dernier, au camp de réfugiés maliens de M’Berra, dans la moughata de Bassiknou, en compagnie du wali du Hodh ech-Chargui, Isselmou ould Sidi, et du chef d’état-major de la gendarmerie nationale, le général de division Abdallahi ould Ahmed Aïcha. Selon lui, la Mauritanie accueille les réfugiés « en tant qu’hôtes, conformément aux normes et lois internationales et au bon voisinage », ajoutant que « les pratiques contraires à ce concept, telles que l’engagement dans la politique locale ou l’incitation au sectarisme sur le territoire mauritanien, sont inacceptables et peuvent conduire à des mesures strictes à l’encontre de leurs auteurs ».

 

La Mauritanie accueille dans le camp de M’Berra plus de cent cinquante mille réfugiés maliens qui ont fui la guerre qui sévit depuis 2012 dans leur pays. Une situation qui a amené la Mauritanie à élaborer un plan d’urgence visant à lutter contre la migration irrégulière et à promouvoir la résilience et l’intégration sociale de ces personnes exilées. Le plan multidimensionnel du gouvernement prévoit de faire bénéficier les nouveaux arrivants d’une protection, de veiller à ce que les groupes les plus vulnérables reçoivent une assistance, tout en tenant compte des besoins des communautés d’accueil. La Mauritanie a annoncé à plusieurs reprises qu’elle était devenue « une destination finale pour des centaines de milliers de migrants de différentes nationalités ». Le gouvernement a également souligné que les migrants constituent un fardeau économique et social pour le pays, en insistant sur le fait que la situation sécuritaire complexe dans la région est la principale raison de leur afflux.

 

 

Le FMI annonce une croissance de 4,4% pour la Mauritanie en 2024

Le Fonds monétaire international (FMI) s’attend à ce que la Mauritanie atteigne une croissance de 4,4 % en 2024, a-t-il révélé dans son rapport sur les perspectives économiques mondiales, publié le 23 Octobre à Washington (USA), lors des réunions annuelles d’automne du FMI et de la Banque mondiale. Selon ce rapport, le FMI s’attend à ce que la croissance de l’ensemble de la région du Moyen-Orient et de l’Afrique du Nord atteigne 2,1 % en 2024 et 4 % en 2025. Dans ce rapport intitulé « Changements politiques et risques croissants », le FMI souligne également que la croissance mondiale ralentira à 3,2 % en 2024 et 2025, contre 3,3 % en 2023, et considère que ce niveau est inférieur à ce qui était espéré. Le FMI a appelé le gouvernement mauritanien à des « réformes structurelles », notamment en renforçant la concurrence sur les marchés et en réorientant les ressources vers les secteurs émergents, afin d’améliorer les perspectives de croissance à moyen terme, d’accroître la productivité et d’engendrer davantage d’emplois.

 

 

Le DRS du Trarza limogé

La Direction Générale de la Sûreté Nationale (DGSN) a démis de ses fonctions le directeur régional de la sécurité de la wilaya du Trarza, Mohamed Mahmoud ould El Hassan ould Sidi Yahya, quelques semaines après que celui-ci a présenté sa démission pour protester contre « le déni de son droit à l’avancement dans sa carrière ». Dans le cadre d’une série de nominations d’officiers et de commissaires effectuées lundi dernier, la direction générale a nommé à sa succession le commissaire principal Abdel Fattah ould Hababa, précédemment directeur régional dans la wilaya du Guidimakha. Ould El Hassan avait été placé à la DRS du Trarza en 2021, en provenance de la DGSN où il occupait le poste de conseiller.

Début Octobre, en prélude au dépôt de sa démission, il avait entamé une procédure judiciaire contre la DGSN « pour faire valoir ses droits ». Le ministère de l’Intérieur avait alors transmis une lettre aux autorités compétentes, afin de permettre à Ould El Hassan d’exercer son droit, après que le tribunal a statué en sa faveur. Rien ne fut fait, pas plus que l'exécution de la sentence judiciaire, d'où la brutale décision d’Ould El Hassan.