Les meurtriers de Bouhdida épinglés
Le Lundi 19 Août vers 22 h, un jeune homme baignant dans une mare de sang était découvert au quartier Bouhdida de Toujounine, non loin de l'épicerie « Hamas ». Il respirait encore. Des badauds l’entouraient aussitôt et l’un d’eux appelait la police qui s’empressait d’évacuer le blessé mais, agonisant à bord de l’ambulance, celui-ci décédait malheureusement avant d'atteindre l'hôpital Cheikh Zayed.
Chargés de l’enquête par le commissariat central de Toujounine, les agents de recherche ont pisté en moins de trois jours quatre suspects, avant de les arrêter le lendemain. Mineur, l'un d'eux est transféré au commissariat chargé des mineurs de Nouakchott-Nord. Les aveux des suspects ont permis de découvrir les circonstances du drame. La victime était un voyou complice de son futur tueur. Ils effectuaient ensemble des vols et s’étaient emparés dernièrement d’une grosse pintade. Chargé de la revendre discrètement, le défunt s’en était occupé… avant de disparaître, sans rien remettre à son « associé ». Quand celui-ci le retrouve, la bagarre débute, on les sépare mais le pigeonné part chercher du renfort. De retour avec trois de ses copains, il tend au filou une embuscade dans une rue sombre. « Il faut bien le rosser », lui disent ses comparses mais en dépit de leur présence, il ne parvient pas à prendre le dessus. « Poignarde-le ! », l'encouragent-ils alors. Et c’est malheureusement suite à un coup couteau en plein cœur que tombe son adversaire. Le présumé meurtrier et ses complices ont été déférés et écroués.
Un jeune homme braqué et mis à poil
La scène se déroule entre la SOCOGIM PS et la Médina « Abattoir » vers 23h. Un jeune boutiquier qui vient de refermer son échoppe au marché Maroc marche lentement sur l'axe Capitale-El Mina. Arrivé tout près du collège de jeunes filles, le voilà soudain entouré par trois gaillards cagoulés. Ils lui mettent deux machettes au cou. Celui qui semble être le chef ordonne en hassaniya : « Geerouh ! » (Déchirez-le !). « S'il vous plaît, ne me tuez pas ! J'ai de l’argent, deux téléphones et mon boubou en bazin. Prenez-les mais laissez-moi en vie ! ». Et voilà le jeune commerçant nu comme un ver… Mais les bandits ne semblent pas vouloir s’en arrêter là et tentent de le traîner dans une ruelle déserte pour le tuer. « Au secours, au secours ! », implore-t-il. Et le secours vient sous la forme des phares d'un véhicule qui approche ! Courant comme des lapins, les bandits disparaissent. La voiture freine et un des occupants – de braves ressortissants du Guidimakha – enlève son propre boubou pour le jeter au pauvre malheureux. Puis ils le conduisent au plus proche commissariat afin qu’il porte plainte, avant de lui acheter un boubou, une chemise et un séroual et de le déposer chez lui.
« Chemchoum » au violon
Comme tout le monde le sait, Tarhil, Mellah, El Vellouja et Arafat sont des plaques tournantes de la distribution de drogues. Les filières de Mellah ont désormais des ramifications partout dans ces zones. La plupart des grands dealers de ces populeux quartiers sont en taule. Cela n'empêche cependant pas leur réseau de continuer à travailler. Certains de ces dealers paraissent même protégés, tant il est rare de les voir arrêtés et si fréquent de les retrouver rapidement relâchés...
Le fameux « Chemchoum » est de cette catégorie. Toujours libéré sans délais, suite à des interventions données on sait d’où. Il y a quelques jours, une patrouille l'a surpris alors qu'il distribuait ses poisons à Toujounine et a arrêté la Totoya Corolla immatriculée 5095 AB 08 qu’il conduisait. Sa fouille a permis de saisir des quantités considérables de toutes sortes de stupéfiants. Le voilà embarqué au commissariat central. Espérons que les gros bonnets ne parviendront pas cette fois à le faire relâcher de sitôt !
Mosy