Grand marché capitale : « Pourquoi on nous prive de notre gagne-pain quotidien? » s’interroge un marchand ambulant

3 September, 2024 - 12:19

Il était 11 h ce jeudi 29 août,  un groupe de marchands ambulants  tenait un  sit-in devant la wilaya de Nouakchott-ouest. Objectif: « crier notre colère et notre incompréhension face au refus de mairie de Tevragh Zeina et de la wilaya de nous laisser travailler au marché de la capitale dont l’accès nous est interdit depuis plus de quatre mois », explique Moctar entouré de ses compagnons d’infortune. Les manifestants, qui viennent pour la 4e fois devant les locaux de la wilaya, indiquent qu’ils utilisent tout simplement  les trottoirs du marché, non le goudron, qu’ils  s’acquittent de toutes les taxes, sont opposés au désordre et à l’insalubrité mais  ne comprennent pourquoi on les empêche de travailler pour faire vivre leur famille ;  ils dénoncent la brutalité et les tracasseries des forces de police et les services de la mairie. « Ils confisquent nos marchandises  sans les dénombrer devant nous, les taxent cher et les conduisent à la fourrière de la capitale et pour s’y rendre, nous devons payer 1000 ouguiya aller et 1000 Um retour, c’est un véritable supplice, tout est fait pour nous décourager, pour nous affamer », tempête, Zeinabou, une jeune dame, commerçante au grand marché. Malgré ces sit-in, les marchands ambulants de la capitale disent n’avoir reçu aucune réponse des autorités

Adallahi, banderole à la main enfonce : « nous voulons des clarifications de la part du Wali et du maire de Tevragh-Zeina ;   nous voulons savoir lequel  d’entre eux a donné des ordres de nous empêcher de travailler. Aussi pourquoi on nous présente des reçus de payement destinés aux voitures en stationnement irrégulier, non ceux du commerce ? A qui profitent les sommes qu’on nous soutire, se demande-t-il ? En dépit de l’interdiction, quelques marchands viennent chaque matin aux alentours du marché pour vendre à la sauvette quelques produits, les forces de l’ordre et les services de la mairie les pourchassent.

Il faut signaler que le marché de la capitale a été fermé, du moins aux marchands ambulants  quelques temps avant la campagne présidentielle, officiellement pour travaux, lesquels semblent désormais terminés, mais ils se voient toujours interdit l’accès alors qu’ils vivent de ce petit commerce.