Tel était le thème d’une communication prononcée par notre compatriote Dr Cheikh Ould Zein, membre du haut conseil islamique et secrétaire général du Forum de la Pensée Islamique, à l’occasion des festivités marquant la disparition de feu Cheikh Ahmadou Bamba. Plusieurs conférences avaient été prononcées par d’éminents intellectuels et savants de l’Islam sur la vie et l’œuvre du Saint homme.
Pour introduire son propos, le secrétaire général du forum de la pensée islamique a d’abord réfuté la maxime de Abou Temam qui fait prévaloir la force sur la voie pacifique pour régler les conflits entre les hommes. Pour déconstruire ce précepte, Cheikh Ould Zein invoque le Saint Coran, à travers de nombreuses citations, le comportement des prophètes de Dieu, à travers l’histoire, mais aussi d’autres saints hommes. Le secrétaire général du forum de la pensée islamique s’est évertué tout au long de son intervention à démontrer que la non-violence prônée par le Coran, les prophètes et les saints hommes demeure la meilleure voie pour régler les différends entre les humains. Et pour illustrer son propos, Cheikh Ould Zein a cité Abel, le fils d’Adam, opposé au tyran Nemrod, mentionné dans le Coran aux versets 28 et 29 de la sourate la Table servie, le cas d’Abraham à la Sourate les Prophètes, le cas du prophète Saleh opposé au Tahmud, celui du prophète Moussa face au pharaon, enfin celui du dernier du prophète Mohamed PSL qui a refusé de voir disparaître les habitants de Taif qui l’ont humilié par un jet de pierres. L’ange Gabriel descendu vers lui demandait s’il acceptait que soit infligée une sanction méritée aux taifiens.
Le conférencier n’a pas manqué aussi de magnifier la tolérance qui a marqué le séjour du Prophète Mohamed PSL à la Mecque.
Plus près de nous, le conférencier cite les cas de Cheikh Hamahoullah et de Malick Ibn Anas face aux forces coloniales. Ce sont ces orientations qui expliquent, pense le conférencier la victoire du dogme sunnite sur les doctrines Mutazilites.
Face à un monde troublé, fortement marqué par la violence, l’intolérance, le conférencier invite la communauté musulmane à s’inspirer de l’exemple de ces hommes, de revenir à ses sources, de réemprunter la dialectique de la pondération, et celle de la non-violence chaque fois que possible.
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?