''Le niveau des services de communications ne répond pas aux besoins'', dixit le ministre de la Transformation numérique

2 September, 2024 - 01:43

Le ministre de la Transformation numérique et de la modernisation de l'Administration, Ahmed Salem ould Bedde, a déclaré que le niveau actuel des services de communications ne répond « absolument pas » aux besoins et que c’est une situation « inacceptable ». S’exprimant lors de la conférence de presse hebdomadaire commentant la réunion du Conseil des ministres, Ould Bedde a affirmé travailler à changer cette situation le plus rapidement possible et avoir déjà commencé à la modifier.

« Nous avons examiné les cahiers d'engagements avec les entreprises qui fournissent des services de télécommunications au niveau national » a-t-il précisé, confirmant qu'il existe un engagement à augmenter le niveau de couverture et qu'elles ont atteint des endroits auparavant démunis de toute connexion. « La couverture à Nouakchott, dans les capitales de régions et sur les routes principales est certes encore faible » mais les entreprises fournissant le service sont « obligées » de s’atteler sans relâche à ce qu’elle atteigne le niveau requis. Puis le ministre de la Transformation numérique a renouvelé la volonté du gouvernement à mettre tout en œuvre pour renforcer la qualité des services de téléphonie mobile et la connectivité en Mauritanie. « Un comité interministériel présidé par le Premier ministre est chargé de suivre la mise en œuvre des actions nécessaires. […] La couverture du réseau sera étendue et que la qualité des services rehaussée. […] Grâce au concours de l’Autorité de régulation, le ministère a désormais les moyens techniques pour jauger la qualité des services de tous les opérateurs. Un plan a été mis en place avec les opérateurs pour améliorer leur offre d’ici le 22 Septembre prochain. »

Le ministre a ensuite évoqué la situation des zones frontalières Sud et Sud-Est du pays où les populations recourent souvent à des réseaux étrangers. « Ce n’est pas acceptable », a-t-il dit, notant la mise en œuvre prochaine des phases 2 et 3 du projet de connectivité des dites zones. Et de rappeler que « les opérations en ce sens ont été effectuées en Mai entre Ndiago et Ould Yengé. […] Il est maintenant question d’alimenter Ould Yengé-Fassala Néré puis Fassala Néré-N’Beykat Lahwach. Ces zones ne figurant pas dans les cahiers de charges des opérateurs, un appel d’offres sera lancé par l’État, via l’Autorité de régulation, pour que la connectivité (2G-4G) soit installée dans les zones frontalières précitées, renforçant ainsi notre souveraineté. » Les autorités sont déterminées à faire appliquer les cahiers des charges de chaque opérateur. « Un suivi méticuleux sera assuré et qu’on ne contentera plus d’amendes ». Et Ould Bedde de se féliciter de ce « changement de méthodologie », en ajoutant qu’en plus des zones frontalières susdites, « les localités en bordure des routes nationales sont aussi concernées ». Il a été en effet fréquemment constaté que les services de téléphonie et de connectivité sont faibles ou trop souvent interrompus lorsqu’on voyage par voie terrestre.