Le meurtrier de Chami épinglé
La petite ville minière de Chami est un carrefour qui rassemble une mosaïque de personnes venues de tous les horizons. La ruée vers l'or rappelle vaguement celle du Far-West au cours du 19ème siècle. Tout ce monde venu des quatre coins du pays et même d'autre pays limitrophes n'a autre souci qu’acquérir des quantités significatives de poudre jaune. La prostitution et la délinquance sont aussi parties de ce tableau fiévreux...
L'autre jour, le cadavre d'un jeune homme de teint foncé était découvert aux abords de la ville. Immédiatement informées, les autorités se sont rendues sur place pour dresser le constat habituel puis le cadavre a été évacué vers le dispensaire local. La gendarmerie ouvrait une enquête. Le lendemain, un individu était arrêté : un ami du défunt dont il partageait la même chambre. Tous les deux sont natifs de l'Est mauritanien. Au cours de son audition, le suspect déclare s’être disputé avec son copain à propos d'un téléphone. Et les voilà décidés à régler leurs comptes loin de tout public. Rendus hors de la ville, ils en viennent aux mains et le plus costaud des deux prend le dessus, cognant durement son adversaire. Celui-ci tire alors son couteau et en assène plusieurs coups à son grand ami qui s’écroule et meurt. Après trois jours en garde à vue, le meurtrier a été déféré puis écroué en suivant à la prison civile de Nouadhibou.
La bande des douze sous les verrous
Nouakchott-Ouest s’est vu frappé de plusieurs vols, cambriolages et braquages au cours des deux derniers mois. Des dizaines de plaintes ont été déposées dans les différents commissariats de police de la zone. Les agents de la Brigade des recherches du banditisme (BRB) chargée de suivre cette affaire ont ouvert une enquête qui a fini par porter fruit. Trois premiers suspects sont arrêtés. Leurs aveux permettent d’en appréhender d’abord cinq autres suspects puis quatre autres, deux jours plus tard. Tous récidivistes, ils ont avoué la plupart des méfaits dont on les accusait. Parmi cette bande, on compte cinq ressortissants de pays d'Afrique sub- saharienne. Une partie d’entre eux s'occupait des vols et cambriolages. Une seconde était spécialisée dans les braquages et vols à main armée. Une troisième distribuait des drogues. Investis par la police, leurs repaires se sont révélés de véritables cavernes d'Ali Baba.
Brahim « Bazin » refait surface
Brahim ould Abdallahi, 42 ans, est un récidiviste notoire habitué des violons des commissariats de police et fut condamné à plusieurs peines de prison. Natif de la Kebba Mendez, il avait été initié à la délinquance entre les murs des cinémas : Saada, Mina El Ven et El Veth. Ses premiers séjours carcéraux se sont déroulés dans l'aile des prisonniers mineurs du fameux bagne de Beïla au Ksar. Le centre de détention des mineurs en conflit avec la loi n'existait pas à l'époque.
Brahim s’était spécialisé dans le braquage et le vol à main armée. En 2000, on lui colla le sobriquet de « Brahim Bazin », parce qu'il ne délestait ses victimes mâles de leur boubou que si celui-ci était en bazin, dédaignant les autres tissus. Actuellement libre de ses mouvements, Brahim s'empare presque chaque nuit d'un ou deux de tels boubous « Ezbi », avertissant à l’ordinaire ses victimes. « Ôte le boubou de Brahim, si tu ne veux pas avoir de problèmes », leur ordonne-t-il. En cas de refus, on risque un coup de couteau ou une gifle.
Mosy