M. Yahya Ould Bowba a été nommé, récemment secrétaire général du ministère de l’éducation nationale Un département très sensible où se succèdent des réformes parfois en catimini et qui, lui aussi, a changé de titulaire.
Natif de Tidjikja, capitale régionale du Tagant, Yahya Bowbe est professeur de physique sortant de l’école Normale Supérieure de Nouakchott (ENS). Il est aussi inspecteur de l’enseignement mais également directeur des écoles privées El Maarif de Nouakchott. Une école qui fait de bons résultats aux examens nationaux.
Après l’obtention de son diplôme de professeur, Ould Bowbé poursuit ses études par correspondance (France et Belgique) et décroche un diplôme en ingénierie électrique, par correspondance puis un diplôme en E-learming (Qualeeleamig –suisse), en coopération avec l’ENS. Assoiffé de savoir, il élargit son champ avec une formation en planification et suivi des projets (DUE). Dans son parcours professionnel, il devient directeur de bureau d’études spécialisé dans le domaine de l’énergie, notamment les études de faisabilité des projets d’électrification et leur suivi-évaluation. C’est ainsi qu’il collabore, dans ce cadre, avec plusieurs bureaux internationaux, réalisant par la même occasion des nombreuses prestations pour les organismes nationaux et internationaux comme le PNUD, APAUS, ADER et le Ministère de l’énergie..
C’est donc un homme d’expérience qui atterrit au poste de secrétaire général d’un département qu’il connaît bien en tant qu’enseignant et opérateur de l’enseignement privé. Il dispose d’une bonne expertise et doit user de toute son expérience mais également de son énergie pour contribuer à la réussite de la réforme du système éducatif en branle, en vue de créer une véritable école républicaine. Une réforme qui, il faut le souligner, ne fait pas que des heureux. Espérons qu’il réussira à parler et à convaincre tous les acteurs de l’école.
Le nouveau Secrétaire général est aussi un acteur politique de Tidjikja mais il reste très discret dans l’arène politique toujours agitée. Il est également membre actif de l’association pour la sauvegarde la Ghadima (ASG), une association créée en 2014 et dont le but est de préserver et vulgariser le patrimoine du vieux quartier de la ville, inscrit au patrimoine islamique (ISESCO), il y a seulement quelques temps. Cette association réclame l’application des textes ayant classé ladite cité au patrimoine national depuis 2015.
La prévarication et la gabegie ont-elles encore de beaux jours devant elles ? Jusqu’à quand le détournement des deniers publics restera-t-il le sport favori de nos (ir)responsables ? La lutte contre de telles pratiques que tout gouvernement chante à tue-tête ne serait-elle qu’un vain mot ?