Depuis la nomination du nouveau premier ministre et le début des tractations pour la formation de l’équipe gouvernementale, les rumeurs n’ont cessé d’enfler sur un possible départ de Naha Mint Mouknass, la ministre de la Santé. Pourquoi elle? La présidente de l’UDP est devenue depuis quelques temps la «tête de turc » d’une poignée d’aigris qui écument les réseaux sociaux. Que lui reproche-t-on? Juste d’être restée longtemps ministre. N’est-elle pas la présidente du deuxième parti de la majorité présidentielle par le nombre de députés? N’a-t-elle pas les compétences pour diriger un département ministériel? En vertu de quelle logique écarte-t-on son parti au profit de deux autres ayant moins de députés en offrant à chacun un portefeuille ministériel ?
Quoi qu’on dise et en toute objectivité, Naha est l’une des rares ministres dont la gestion est restée au dessus de tout soupçon, n’ayant jamais été épinglée ni par la Cour des comptes ni par l’IGE. Au Sénégal, en Côte d’Ivoire ou au Maroc, pour ne citer que ces exemples, des ministres sont restés aux affaires pendant très longtemps sans que cela n’émeuve outre mesure . Sauf qu’on est en Mauritanie où une dame cristallise tant de rancœurs sans raison autre que les « maladies du cœur ».