Près de trois semaines après le scrutin présidentiel du 29 juin 2024, la Mauritanie reste plongée dans une crise post-électorale qui rappelle étrangement, l’histoire de toutes les formes d’élections organisées dans le pays, depuis le début du processus démocratique, en 1992.
C’est dans ce contexte que l’Union des Forces de Progrès (UFP), un parti de l’opposition, qui a soutenu la candidature de maitre El Id Mohameden MBareck à l’occasion de ce cette grande bataille «prend acte des résultats proclamés définitivement par le Conseil Constitutionnel,
consacrant la réélection de Mohamed Cheikh Ghazouani » et appelle « à des discussions sincères et inclusives, entre tous les acteurs politiques sans restrictions, ni conditions préalables, pour l’édification d’un nouveau système électoral » dans une déclaration rendue publique au cours du week-end .
Ces concertations devraient également trouver des solutions « aux grandes questions nationales prioritaires : le respect des libertés, l’amélioration substantielle des conditions de vie des populations… Comme préconisés par le Pacte Républicain ».
Ce document signé entre le gouvernement, la mouvance présidentielle d’un côté, l’Union des Forces de Progrès (UFP) et le Rassemblement
des Forces Démocratiques (RFD), de l’autre, en septembre 2023, n’a jamais connu un début de mise en œuvre.
Abordant la gestion de la crise post-électorale, les camarades de Mohamed Maouloud, déplorent et condamnent la répression, « les morts de Kaédi, les dizaines d’arrestations de personnes et innocentes, le déploiement d’un impressionnant dispositif de sécurité, qui menace les libertés élémentaires à l’image de la coupure d’Internet, la reproduction des mêmes pratiques d’utilisation de l’administration et des ressources de l’Etat au service du candidat du pouvoir, l’absence de garantie de transparence et de mécanismes de contrôle du processus électoral ». Une situation «qui incombe principalement au gouvernement.»
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.