Le Programme de gestion du Littoral Ouest-Africain (WACA) Mauritanie a clôturé ce jeudi 27 juin, un atelier de consultation publique sur les travaux de colmatage des six brèches (les plus dangereuses) sur le cordon dunaire du littoral de Nouakchott.
Cette rencontre de deux jours, organisée à l’intention des autorités administratives, municipales de la Moughataa de Sebkha, Tevragh Zeïna et ElMina -les plus menacées par une potentielle submersion marine -était ouverte à la Société Civile et à la presse.
C’est dans ce sens que le projet WACA-MR envisage d’en colmater neuf dont trois ont déjà fait l’objet d’EIES validée et leurs procédures d’attribution de marché en phase finale. Un deuxième lot de 6 brèches est également programmé pour colmatage cette année. Ce groupe de six brèches se situe sur le même milieu récepteur des trois premières. C’est pourquoi, il a été recommandé d’actualiser l’étude des 3 brèches en y insérant les six nouvelles, selon le Dr Dia Abdoul, expert environnementaliste..
La Loi relative aux EIES (Etude d’Impact Environnemental et Social) et NIES exige dans le cadre du processus de l’EIES la réalisation d’une consultation du public pour l’information et l’implication de tous les acteurs concernés par l’activité. Cette consultation du public est une étape clé dans le processus et à l’issue de laquelle un registre sera ouvert dans les locaux de la Moughataa et de la commune pour recevoir les remarques, suggestions, recommandations etc. Le projet s’engagera à les traiter et à les intégrer dans l’NIES.
Le colmatage de ces brèches renforcera sans aucun doute la protection de la ville de Nouakchott contre les éventuels risques de submersion et inondations en provenance de la mer. Ce travail sera accompagné de campagnes de sensibilisation pour une meilleure prise en compte de la nécessité de protéger la barrière naturelle contre les incursions marines.
Les activités planifiées dans le cadre de ce projet contribueront à préserver et restaurer les ressources naturelles des côtes, ressources essentielles aux moyens de subsistance et au bien-être de la population tout en appuyant le développement durable des principaux secteurs économiques tels que la pêche, le tourisme, l’industrie, etc., permettant ainsi d’améliorer la résilience des enjeux côtiers contre les aléas climatiques et naturels.
Le cordon dunaire, dernier rempart naturel qui protège la ville de Nouakchott des submersions ou d’incursions marines, a connu ces dernières décennies plusieurs pressions d’ordres naturelles (érosion côtière) et anthropiques comme l’implantation des infrastructures socio-économiques et l’exploitation du cordon. Les prélèvements des quantités énormes de sable pour les besoins de construction de la capitale a été à l’origine de la parution de plusieurs brèches. Une vingtaine ont été identifiées en 2018 dont certaines jugées trop dangereuses pour la ville de Nouakchott. Plusieurs programmes et projets ont traité cette question de renforcement du cordon mais il n’y a pas eu une bonne capitalisation des résultats et une continuation des efforts.