Les rapports du Fonds Monétaire International et de la Banque mondiale indiquent que la gestion de la dette mauritanienne depuis l’avènement du président Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani s'est concentrée au cours de la période 2019/2024 sur la réduction de l'encours de la dette et sur la préservation de sa capacité à continuer.
Ce qui s'est traduit par une diminution significative du ratio de la dette publique par rapport au PIB, pour atteindre 46% en 2024, après qu'il était d'environ 70% en 2019, grâce à la position budgétaire solide et au PIB nominal élevé, et grâce à l'accord définitif conclu avec l’Etat du Koweït pour le règlement du dossier de sa dette accumulée sur la Mauritanie.
En août 2021, notre pays a conclu un accord définitif avec l'État du Koweït concernant la restructuration de l'encours de la dette à long terme, estimé à 12,4% du PIB à la fin du 2020. L’accord porte sur la restructuration de la dette koweïtienne et l’annulation de 95% des intérêts accumulés, le principal de la dette sera remboursé sur une période de 20 ans, y compris un délai de grâce de deux ans, et à un taux d’intérêt annuel de 0,5 %.
L’approche adoptée s’est également attachée à maintenir une stratégie évitant de recourir à des prêts à taux d’intérêt élevés. Entre-temps, en avril 2022, un accord a été conclu avec le Royaume d’Arabie saoudite pour convertir le dépôt saoudien de 300 millions de dollars américains en un prêt concessionnel. Ainsi, une gestion efficace de la dette a permis d’éviter l’accumulation de nouvelles dettes coûteuses.
Cette gestion prudente a permis à l'essentiel de la dette publique mauritanienne de bénéficier désormais de conditions favorables, maintenant sous contrôle les paiements d'intérêts de la dette publique à moins de 10% des recettes d'exportation en 2023.
Toujours dans ce contexte, la Mauritanie a bénéficié de l'initiative de suspension du service de la dette du G20 pendant la pandémie de COVID-19, ce qui a permis de réaliser des économies d'environ 95,6 millions de dollars américains (1,1 % du PIB) en 2020 et d'environ 119,7 millions de dollars américains (1,2 % du PIB) en 2021.
Les estimations de la Conférence des Nations Unies sur le développement et le commerce (CNUCED) en 2023 indiquent que le risque d’endettement grave dans notre pays a considérablement diminué, passant de « Elevé » à « Modéré ».
Afin de maintenir et valoriser ce résultat, la Mauritanie s'est dotée d'un système d'information pour la gestion de sa dette extérieure, dans le cadre d'un partenariat stratégique avec cette agence du système des Nations Unies et la Commission économique et sociale des Nations Unies pour l'Asie occidentale (CESAO), dans le but d’adopter des pratiques efficaces pour rationaliser la gestion de la dette, en plus de l’amélioration de sa transparence et l’élaboration des rapports périodiques y afférents.
Comme le confirment les témoignages des organisations internationales, la Mauritanie, sous la direction du président Mohamed Ould Cheikh El-Ghazouani, est devenue un pays modèle dans le domaine de l'élaboration de stratégies de rationalisation de la dette et d'amélioration du domaine budgétaire.
Traduit de l'Arabe.
Version originale rédigée par Mohameden Ould Akah, journaliste spécialiste des questions économiques.