La dix-septième édition du festival Assalamaleykoum démarre mardi soir à Nouakchott par la tenue d’un grand concert gratuit à l'esplanade du stade olympique. Cette année, les organisateurs, plaçant la manifestation sous le signe de la fraternité et de solidarité africaine, ont mis l’Algérie à l’honneur. Une délégation algérienne de trente-cinq membres composés d’artistes et d’acteurs culturels est attendue à Nouakchott. Revenant sur le choix porté sur l’Algérie, en tant qu’invité d’honneur, le président du festival , Kane Limam dit Monza, a rappelé, lors d’une conférence de presse lundi après-midi, à la mairie de Tevragh zeïna, que cette édition de 2024 du Festival Assalamalekoum, comme celles qui l’ont précédé, vise à tisser des liens culturels, mais aussi diplomatiques.
« C’est un honneur, cette année, d’accueillir l’Algérie, en tant que pays invité d’honneur pour mettre en exergue les liens historiques qui unissent les peuples de Mauritanie et d’Algérie, mais également, au-delà, la fraternité et la solidarité africaines. Nous nous réjouissons du fait qu’il y’ait aujourd’hui un pont culturel qui se met en place entre l’Algérie et la Mauritanie. C’est un jalon important que nous sommes en train de réaliser dans le domaine artistique»,a-t-il déclaré.
‘’Monza’’ a exprimé son plaisir de voir se concrétiser cette connexion entre artistes, acteurs et praticiens culturels des deux pays. La manifestation a pris une orientation africaine ces trois dernières années en célébrant le Sénégal, la Côte d’Ivoire, la Guinée Conakry et la Tunisie. Le festival met en exergue cette année le mandat de la Mauritanie à la tête de l’Union Africaine avec une programmation spécifiquement africaine. Monza espère que la 17 ème édition établira un ‘’pont culturel et économique avec une réappropriation de l’histoire et l’établissement de collaboration à travers différents axes notamment la promotion et la valorisation de la créativité artistique à travers des artistes grapheurs, des jeunes blogueurs et influenceuses’’. ’’Le choix de l’Algérie se justifie, explique Monza, par le fait qu’elle est le sanctuaire de la souveraineté africaine’’.
Après une décentralisation l’année dernière du festival à Nouadhibou, ce sera autour de Maghama d’accueillir le festival pour une première fois en 17 éditions et ce après de fortes demandes. Il s’agit de ‘’mettre une lumière sur la ville par le biais de la scène et la mise en place de projet socioéconomique en établissant un pont culturel et économique devant permettre aux populations une autosuffisance alimentaire. Egalement, il est important de permettre aux populations des zones pré-urbaines, rurales et des coins enclavés d’accéder à la culture et de créer une synergie ’’, a justifié Monza, natif de Maghama.
Président et initiateur du festival,Monza a remercié et apprécié le gouvernement à travers le ministère de la Culture et la direction générale de la Sûreté nationale pour le soutien moral et l’appui en matière de sécurité dans l’organisation de l’évènement.
Pour sa part, Merabet Farid, directeur de l’agence Longitude communication, a remercié Monza d’avoir permis de ‘’casser les frontières, d’honorer l’Algérie et de permettre l’émergence sur le continent africain de plus en plus de solidarité’’.
Didier Awadi artiste et compositeur sénégalais s’est dit très heureux de revenir en Mauritanie ‘’par devoir et par reconnaissance à Monza pour son investissement dans le studio Sankara et sa contribution pour l’émergence d’une culture mauritanienne dans toute sa diversité’’. Didier Awadi a annoncé la projection durant le festival de son court métrage :’Quand on refuse, on dit non’’.
L’influenceuse et créatrice de contenu algérienne, Baraka Merzaine espère que l’évènement se déroulera dans de très bonnes conditions après avoir exprimé sa joie d’y assister.
Outre les prestations des différents artistes nationaux et étrangers, le programme qui se poursuivra jusqu'au 19 juin 2024, prévoit des expositions, des ateliers de formation, du street basket…