Le Fonds Monétaire International (FMI) livre les performances de l’économie mauritanienne au terme des consultations au titre de l’article IV.
La croissance du Produit Intérieur Brut (PIB) est estimée à 6,4% en 2014, contre 5,7% en 2013, en raison d’un rebond dans le secteur de la pêche.
« Le déficit des transactions extérieures courantes est resté à 25% du PIB en 2013/2014 en raison des importations élevées des biens d’équipement liés aux investissements dans le secteur des industries extractives, et récemment d’une détérioration des termes de l’échange».
Par ailleurs, le document du FMI note que « les réserves de change, qui sont restées à 6 mois et 15 jours d’importations futures, hors importations liées aux industries extractives en 2013, ont absorbé la détérioration des termes de l’échange, pour tomber à 4,7 mois en 2014.
Le déficit global hors dons a atteint 2,2% du PIB hors industries extractives en 2013 contre 3,00% en 2012, mais est passé à 4,7% du PIB hors industries extractives en 2014, à cause de la baisse des recettes de la Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM).
Les indicateurs monétaires font état d’une augmentation modérée du crédit ».
Globalement « au cours des dernières années, l’économie mauritanienne a profité de la stabilité macroéconomique et d’une croissance élevée sur fond d’inflation maîtrisée, d’une politique macroéconomique responsable, des prix élevés du minerai de fer, d’une aide exceptionnelle des bailleurs de fonds et d’une augmentation de l’investissement public ».
Au cours des dernières années, rappelle-t-on, les recettes minières (fer et or) ont contribué pour 1/3 au budget de la Mauritanie. Ce pays dispose également de 700 kilomètres d’une façade Atlantique riche en ressources halieutiques.
Au-delà des chiffres et de ces «belles» performances économiques, qui ressemblent à une véritable idée platonicienne, l’équation existentielle pour les mauritaniens restent un quotidien de plus en plus dur qui fait douter de leur sérieux.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !