Une élection, présidentielle de surcroît, ne consiste pas seulement à se rendre aux urnes, voter et se taire. C'est un événement important et une occasion à saisir pour exprimer un choix décisif, s'il en est.
Je souhaite cependant et sans emphase aucune ajouter ici quelques réflexions simples. Pour ma part, ce choix a été fait il y a cinq ans, avec des personnalités et des amis communs, même s'il y a sans doute lieu de le confirmer, puisqu’il s’agit d'une nouvelle échéance. Je vois en effet dans les cinq années à venir une opportunité prometteuse et claire de consolider, tout d’abord et autant que possible, l'ancrage de l'État de droit dans le pays et d’y maintenir le minimum démocratique.
Ce sera aussi et surtout l'occasion de se fixer un horizon privilégié pour assurer l'intégration résolue de larges segments de nos populations dans les circuits socio-économiques de l'État, suite aux multiples actions de l’Agence fondée à cet effet. Sans doute aura-t-on au préalable entrepris tous les audits et autres mesures d'assainissement ou de redressement au regard de failles et fautes éventuellement commises au cours des années précédentes. À quoi doit s'ajouter le processus de mise en place ordonné des cadres juridiques administratifs et financiers d'harmonisation des procédures fixant son insertion finale dans l'Administration : budget, fonction publique et autres institutions.
J’étais pourtant de ceux qui furent assez sceptiques quant au bien-fondé de la fondation de cette Agence et de sa dotation en milliards de MRU. En toute honnêteté, je la percevais comme rien d'autre qu'un fonds électoral déguisé et d'autant moins justifié. Mais j’ai dû par la suite reconnaître l'effort d'émancipation qu’elle a poursuivi dans la durée, avec l'entrée, par dizaines de milliers, des plus infortunés de notre population dans une relation régulée d'un quasi-salaire, avec perception à date échue d'un minimum vital garantissant une réelle autonomie sociale. Je salue donc cette dynamique qui promet une réelle avancée sociale, économique et politique et sa pérennisation motive puissamment l'appel à renouveler le mandat du président Mohamed ould Cheikh Ghazwani.
Une autre raison vraiment majeure réside dans la nécessité de maintenir aux commandes de l'État un homme connu, expérimenté et calme pour faire face aux attentes, données et défis qui marquent les temps présents. Sous ce rapport, ce n'est pas un slogan de propagande électorale que d'inviter nos compatriotes de tous les horizons et combats à tourner les regards au-delà de toutes nos frontières pour se convaincre de voter Ghazwani le 29 Juin.
Lorsqu'il aura été réélu, nous aurons, plus que le droit, le devoir d'exiger de lui plus qu'hier, une rigueur la plus articulée et forte possible pour une gestion toujours plus résolue de l'État, assumant pleinement les priorités et les urgences dans tous les domaines de notre vie nationale.
Mohamed Aly Chérif