Reconstitution du meurtre du gardien
Comme annoncé dans l’une de nos précédentes éditions, un cadavre avait été découvert il y a presque deux mois non loin de l'ancienne centrale électrique chinoise. On l’avait identifié comme celui d'un gardien étranger tué par des inconnus. Les agents de recherche du commissariat de police Arafat 2 s'étaient aussitôt mis au travail. Après plusieurs semaines d'investigations, ils mettaient la main sur un suspect puis sur deux autres. La perquisition au domicile de l'un d’eux permettait de retrouver le téléphone de la victime qu’ils avaient agressée pour cambrioler le magasin sous sa garde. Les trois suspects ont été conduits le samedi 9 Mars vers le lieu du drame où la reconstitution du crime a eu lieu, en présence de policiers et d'une foule de badauds. On compte, parmi les présumés meurtriers, deux grands récidivistes fraîchement sortis de prison. Ils seront déférés et écroués « dans les jours qui viennent », rapporte une source de la police.
Le risque de la route vers l'école
L'une des écoles primaires du quartier Dar El Beïdha d'El Mina se trouve dans la zone industrielle située au Sud de la foire. La majorité de ses enseignants sont des femmes. Certaines d'entre elles habitent au quartier Arafat qui jouxte cette zone, à l’Est de l'axe routier Rosso-Nouakchott. Ces dames sont donc obligées de traverser la zone inhabitée à des heures matinales pour se rendre au travail. Elles n’y croisent, rarement, qu'un gardien en faction à l'entrée de l'une des usines dudit quartier et cet isolement les rend vulnérables à l’attaque des malfaiteurs qui y rôdent. Elles furent ainsi souvent braquées et délestées de leur sac et téléphone. L'une d'elles qui cria à l’aide fut même passée à tabac.
Le comble a été atteint il y a quelques jours quand l'une de ces enseignantes a failli être violée par un trio criminel. Soudainement entourée par ces truands pointant leur poignard, la voilà délestée du contenu de son sac et entraînée vers une maison en ruines. Comprenant que ses agresseurs veulent abuser d'elle, elle résiste et hurle au secours. Un des bandits lui flanque une violente gifle qui la fait tomber au sol. Mais, al hamdou lillahi, voici qu’une voiture apparaît ! Les voyous prennent leurs jambes à leur cou, les passagers de la voiture remarquent la femme criant au sol et la récupèrent pour la conduire à son école. Son mari est allé porter plainte au commissariat El Mina 2 mais aucun suspect n’a été à ce jour appréhendé.
Le phénomène "Lehnech"
Des nouvelles encore du tristement célèbre « Lehnech » (le serpent), cauchemar des propriétaires de boutiques et magasins à Nouakchott ! Maintes fois alpagué et fourré en taule, cet énergumène revient toujours, une fois libéré, pour récidiver. Il doit son sobriquet à sa mince taille qui lui permet de se faufiler facilement pour cambrioler les boutiques et magasins. Il sévissait au début de la dernière décennie dans le quartier commercial Charé Errizgh, en face de l'ancien marché Capitale. Épinglé par des agents de la fameuse BRB de Tevragh Zeïna 1, il fut incarcéré quelques années avant de bénéficier tout dernièrement d'une grâce. Après avoir passé un moment sans se faire remarquer, on l’a vu ces jours-ci rôder à Capitale en compagnie de Zégueb, un autre récidiviste notoire. Soyez vigilants, boutiquiers et gardiens de magasins, le voyou est agile !
Mosy