La Mauritanie est indépendante depuis soixante-quatre ans. Depuis cette date, ses affaires sont gérées par ses propres fils issus de toutes ses communautés et de toutes ses wilayas. Il va sans dire que l'adjudication des responsabilités est soumise à beaucoup de paramètres dans lesquels certaines considérations normalement révolues jouent encore un rôle prépondérant. Il y a entre autre l'allégeance au parti au pouvoir, l’appartenance à la chefferie d'une tribu, le statut d'homme d'affaires influent ou la proximité de quelques cercles d'influence civils ou militaires capables d'imposer votre choix aux décideurs et à ceux qui nomment et dénomment dans les hautes fonctions étatiques. Au Trarza, les choses se passent exactement comme dans toutes les autres wilayas. Les postes administratifs et électifs sont dévolus suivant les paramètres précités. Des réglages sont faits en respectant un certain dosage tribal, ethnique et autre. Malheureusement, il arrive que des cadres normalement éligibles à la nomination souffrent d'un ostracisme incompréhensible. Ces cadres semblent ne pas être décomptés ni dans une communauté ni dans une autre. Et, malgré leur aptitude et leurs compétences, ils sont tout simplement laissés sur le carreau. Sans doute parce qu’ils ne font pas beaucoup de bruit et ne plaignent pas outre mesure malgré leur sort peu enviable. L'auteur de cette lettre en est un exemple éloquent. J'en appelle alors au président de la République pour que cesse cette situation de marginalisation à l'égard de cadres Mauritaniens qui ne demandent que servir loyalement leur pays sans injustice ni disqualification.
Sidaty Aidelha