Le président mauritanien, Mohamed Cheikh El Ghazouani, a été élu à la présidence tournante de l’Union Africaine (UA), le dimanche 18 février dernier, à l’issue de la 37é session de la réunion des chefs d’états et de gouvernements de l’organisation continentale, tenue à Addis-Abeba.
Cette élection est le fruit d’un large consensus diplomatique, basé sur la rotation régionale dans l’exercice de la présidence de l’organisation panafricaine, l’année 2024 consacrant le tour de l’Afrique du Nord.
Le Maroc et l’Algérie s’étant diplomatiquement neutralisés, le Soudan et la Libye en profonde crise, la Tunisie devant encore exorciser les démons des déclarations xénophobes et des actions moches vis-à-vis des migrants subsahariens et l’Egypte accaparée par la gestion des orgies sanguinaires de Gaza à sa frontière, il ne restait plus dans la région Afrique du Nord, que la très consensuelle Mauritanie, pour assumer la charge.
Le président de la République a fait l’objet d’un accueil populaire à son retour à Nouakchott, lundi soir. Mais au-delà du show, le marabout-président devra faire face à d’énormes défis diplomatiques, dans une région en pleine convulsion : le terrorisme et l’épidémie des coups d’états militaires dans le sahel, la tension diplomatique permanente entre le Maroc et l’Algérie dans le Maghreb, le Sénégal sur le chemin d’une élection présidentielle de toutes les peurs, la situation à l’Est de la RD Congo…..
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.