Comme je le dis très souvent sans vouloir agresser ni faire exploser quiconque d’entre nous, nous sommes un peuple atypique. Regardons-nous bien. Cherchez vous-même les exemples illustrant cette réalité. Okay, vous voulez que je le fasse à votre place, puisque, comme vous le dites, « qui trouve un grilleur ne se brûle pas les mains ». Juste quelques simples questions, alors :  c'est dans quel coin du monde que les clowns et les troubadours font et défont les choses ? C'est dans quel coin du monde que les responsables – ministres, directeurs centraux et généraux, administrateurs de très grosses et juteuses institutions, coordinateurs des projets, etc. – ne sont redevables de rien après des décennies d'exercice continu ? Ils commettent des ravages catastrophiques – s'il y en a qui ne le sont pas… – et après les voilà dénommés d'ici et nommés là-bas. Tout simplement. C'est dans quel pays du monde qu’il n'y a ni suivi, ni contrôle, ni évaluation, ni réajustement, ni démission ? Y a que la mort ou la retraite. C'est dans quel pays du monde qu’il y a tant de désordre, ineptie, laisser-aller, confusion, inadministration au point de nommer un retraité et de le débarquer quelques jours plus tard ? C'est dans quel pays du monde qu’on se délecte de la défaite ? C’était la troisième fois que nos vaillants Mourabitounes se rendaient en Coupe d'Afrique des Nations. Beaucoup moins que le Sénégal qui l’a remportée en 2021 et qui est sur la bonne voie de rééditer son exploit. Il a quoi de plus que nous, Sénégal ? De là à ce que certains d'entre nous essayent de nous convaincre que la défaite, c'est la victoire… Ou que le sous-développement, c'est le développement ; ou que ce qui ne va pas va très bien, en fait ; laissez-nous tranquilles, s'il vous plaît !  Si vous voulez gagner au moins un match, il faut trouver les moyens pour cela. L'atypisme est aussi ridicule que l'irréalisme. Salut !

 

Sneiba El Kory