La nouvelle a fait les choux gras de la presse nationale la semaine dernière. Une partie du plafond de l’aéroport Oum Tounsy s’est effondrée, ne provoquant heureusement aucun blessé. Les images montrent de grands pans du faux-plafond à même le sol. L’information n’a suscité aucune réaction officielle, ni de la société MCE qui a construit celui-là, ni d’Afroport, l’entreprise émiratie qui gère cet aéroport. Sachant que l’édification de cette infrastructure fut confiée à une société dépourvue de la moindre expérience en la matière, on pense évidemment à un défaut de fabrication… Sinon de contrôle lors de la mise en place du plafond ? Ou un problème de maintenance de la part de la société qui le gère et dont la vocation première est plus d’encaisser de l’argent qu’autre chose ? Il y a en tout cas un problème et une enquête sérieuse devrait situer les responsabilités pour éviter ce genre d’incident ; non seulement à l’aéroport – une des vitrines de notre pays – mais aussi en d’autres infrastructures construites durant la décennie azizienne. Il est en effet de notoriété publique qu’érigés à la hâte et sans contrôle sérieux, des immeubles abritant des institutions gouvernementales, des écoles, des routes et des barrages, entre autres, ne sont pas aux normes. Et la catastrophe n’est jamais loin quand les règles de sécurité ne sont pas respectées. Faudra-t-il attendre qu’elle se produise pour qu’on vérifie pour de bon le respect intégral des cahiers de charges et qu’on instaure un vrai suivi des bâtiments publics ? Un p’tit malheur, le faux-plafond d’Oum Tounsi… la dernière chance d’en éviter un gros, catastrophique lui ?
Ahmed Ould Cheikh