La conférence humanitaire avancée par Emmanuel Macron équivaut à dire aux Palestiniens: on vous tue d’abord, avant de vous soigner et de vous nourrir. Or, la question palestinienne est d’abord un problème politique et non une simple catastrophe humanitaire. Les morts et les destructions ne sont pas le fait de la nature mais de l’action humaine. La dimension humanitaire n’est que la conséquence d’un problème politique : la négation des droits du peuple Palestinien.
L’aide humanitaire promise par Macron, dont l’objectif n’est autre que de se donner bonne conscience, ne saurait remplacer les droits nationaux et politiques des Palestiniens, ni tenir lieu de solution au conflit. Les Palestiniens n’ont pas besoin de charité ni de commisération, mais d’un minimum d’objectivité et d’être respectés dans leurs droits légitimes et dans leur humanité.
Par ailleurs, l’idée de cette conférence marque un retour en arrière, par rapport à la question palestinienne, car elle renvoie à la position occidentale en 1948, 1967 et 1973 qui ne l’envisage que sous l’angle exclusivement humanitaire, mettant de côté les droits nationaux des Palestiniens.
Pour le reste, la France s’est complètement disqualifiée sur cette crise, en tant qu’acteur capable de promouvoir, de manière crédible, une solution pacifique au conflit. Elle n’est pas crédible donc pour organiser une conférence humanitaire sur Gaza, à cause de son alignement aveugle sur les positions d’Israël, contribuant à justifier les meurtres de masse et à déshumaniser les Palestiniens. La France ayant choisi le camp de l’occupation, des massacres et des violations du droit international, ayant refusé d’appeler à un cessez-le-feu-feu a perdu toute crédibilité aux yeux des Palestiniens. La France de Macron a réussi à détruire son prestige international et à dilapider son capital de confiance, au point de devenir le pays le plus détesté en Afrique et en passe de l’être dans le monde arabo-musulman. Pour le reste, les pays arabes se sont déjà chargés de l’aide humanitaire, comme le prouve les centaines de camions de vivres et de médicaments bloqués au point de passage de Rafah.
Aussi, la France, pays des droits de l’Homme, est-elle le seul pays qui interdit la liberté d’expression, quand il s’agit de défendre les droits des Palestiniens, en leur déniant le droit de résister par les armes, qualifié de terrorisme, et en interdisant à leurs soutiens, le droit de s’exprimer par des moyens non violents (discours, manifestations, boycott), considérés comme antisémites. Pire encore, la France est le seul pays au monde où l’on établit un amalgame entre anti-sionisme et antisémitisme, entre boycott d’Israël et haine des Juifs.
Enfin, les Palestiniens devraient refuser toute aide humanitaire qui viendrait des États Unis, de la France, de l’Allemagne, de la Grande Bretagne et de l’Union Européenne, qui arment la machine de guerre israélienne et qui encouragent sa folie meurtrière, pour assouvir la soif de vengeance de Netanyahou.
Les dirigeants européens et américains dont les discours ont rendu possible la commission de crimes de guerre, en disculpant Israël par avance, par rapport à ses actes, considérés comme de la "légitime défense", ne doivent pas s’en tirer aussi facilement et devront, tôt ou tard, rendre compte devant la justice internationale, pour complicité active de crimes de guerre. A défaut, la société civile et les organisations des droits de l’Homme devraient mettre en place un nouveau tribunal Russel, à titre de condamnation morale.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.