La Mauritanie réintégrée dans l’AGOA
Le président Biden a décidé de rétablir les avantages du programme de préférences commerciales de l’African Growth and Opportunity Act (AGOA) pour un pays – la Mauritanie – et de mettre fin aux avantages de quatre autres – le Gabon, le Niger, la République centrafricaine et l’Ouganda – à compter du 1er Janvier 2024.
Sur la base des résultats de l'examen annuel de l'éligibilité à l'AGOA, l'éligibilité de la Mauritanie sera rétablie en fonction des progrès réalisés en 2019 dans sa protection des droits des travailleurs et de la volonté du gouvernement à travailler avec diligence avec les Nations Unies. Rappelons ici que tous les États de l’AGOA sont tenus de réaliser des progrès constants, substantiels et mesurables en matière de droits des travailleurs et d’élimination du travail forcé dans leur pays respectif.
« Reconnaissant les progrès réalisés par la Mauritanie ces dernières années, nous savons qu'il reste encore beaucoup de travail à accomplir », a déclaré l'ambassadrice Katherine Taï. « Le partenariat continu de la Mauritanie avec les organisations syndicales, civiles et de défense des droits de l'Homme, leur soutien et leur autonomisation seront la clé de son succès. Grâce aux outils fournis par le programme AGOA, nous suivrons de près les progrès de la Mauritanie dans la protection efficace et décisive des droits des travailleurs internationalement reconnus, en particulier en éradiquant le fléau de l'esclavage héréditaire.
L'éligibilité du Gabon et du Niger à l'AGOA prendra fin en raison de changements anticonstitutionnels de gouvernement dans ces deux pays. Les avantages prendront également fin pour la République centrafricaine et l'Ouganda au constat des violations flagrantes des droits de l'Homme internationalement reconnus perpétrées par leur gouvernement respectif. En l'absence de changements urgents, ces quatre pays devraient être retirés du programme en raison de mesures prises par leur gouvernement non-conformes aux critères d'éligibilité de l'AGOA. « Les États-Unis les exhortent à prendre les mesures nécessaires pour répondre à ces critères, afin que nous puissions relancer nos précieux partenariats commerciaux. Je fournirai à chacun de ces pays des critères clairs pour la voie à suivre vers la réintégration, et notre administration travaillera avec eux pour atteindre cet objectif. »
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Deux enseignants chercheurs mauritaniens rejoignent le Conseil scientifique du CIMPA
Les docteurs Sidi Mahmoud Kaber et Mohamed ould Ahmedou, enseignants chercheurs résidant à l’étranger ont été cooptés par le Centre International des Mathématiques Pures et Appliquées (CIMPA) pour intégrer son Conseil scientifique. Ils rejoignent un cercle fermé de sommités scientifiques internationales. Suite à cette annonce, le ministère délégué auprès du ministère des Affaires étrangères chargé des Mauritaniens à l’extérieur a exprimé« sa satisfaction et sa joie ».
La mission du CIMPA est de promouvoir la recherche en mathématiques dans les pays en développement. Ce centre de l'UNESCO de catégorie 2 est basé à Nice et financé par l'Espagne, la France, la Norvège et la Suisse. L'activité historique du CIMPA est l'organisation d'écoles CIMPA dans les pays en développement, elle se concentre sur les zones où s’exprime une volonté forte de développer les mathématiques et où un projet de recherche est viable. Chaque école CIMPA a pour but de proposer une introduction à un sujet de recherche actif en mathématiques, que ce soit en mathématiques pures et appliquées ou dans un domaine connexe comme l'informatique ou la physique théorique. Les écoles CIMPA s'adressent en premier lieu aux étudiants et enseignants-chercheurs des pays en développement et bénéficient d'un soutien financier du CIMPA visant spécifiquement à couvrir les frais de participation de ces chercheurs. Des appels à projets sont lancés chaque année pour aboutir à l'organisation d'une vingtaine d'écoles par an. À ce jour, le CIMPA en a promu 428 en 73 pays, dont quatre en Mauritanie (en 1998, 2005 et 2016).