Tout le monde est concerné par ces attaques informatiques, notamment parce qu’elles peuvent causer de réels dommages économiques, la cybersécurité est donc devenue incontournable.
La transition de la société vers une économie mondiale basée sur la connaissance, la dépendance croissante à l’égard du secteur des technologies de l’information et l’intégration des technologies numériques dans presque toutes les sphères de la vie expose l’Etat à des cyber-risques
La cybersécurité est la pratique consistant à protéger les programmes, les réseaux et les systèmes contre les attaques numériques. Ces cyberattaques visent généralement à accéder, modifier, endommager ou détruire des données sensibles et à interrompre les processus commerciaux.
Cette croissance des cyberattaques devra pousser notre gouvernement à mettre en place une stratégie mêlant public et privé visant à renforcer les investissements alloués à la sécurité des infrastructures numériques. L’augmentation de la fréquence et de la sophistication des cybermenaces, l’émergence de technologies numériques perturbatrices, l’intégration accrue de l’apprentissage automatique, la prolifération croissante des solutions basées sur le cloud, et des réglementations strictes en matière de protection des données pour la sécurité de l’information: ce sont les facteurs stimulant la croissance du marché de la cybersécurité.
Solutions adaptées
Ces cybercrimes peuvent entraîner une perte irréversible de capital, une perte de données critiques et confidentielles, et peut également nuire à la réputation de toute entreprise ou individu. Ces menaces nécessitent de plus en plus l’adoption de solutions de cybersécurité pour les systèmes individuels ou l’écosystème de réseau connecté.
Quels sont les enjeux de la cybersécurité pour un marché en pleine expansion, notamment en matière de capital humain ?
Les défis de l’industrie de la cybersécurité sont aussi dynamiques que le domaine lui-même. Les entreprises doivent sécuriser leurs actifs et s’assurer que leur personnel est toujours prêt à répondre à une cyberattaque si elles veulent avancer en toute sécurité et éviter les pertes aux mains de cybercriminels ou d’acteurs malveillants.
De manière générale, au fil du temps, les menaces de cybersécurité deviennent plus complexes à mesure que les acteurs malveillants deviennent plus intelligents. Il est donc temps de mettre en place des mesures préventives et de garantir une protection contre la cybercriminalité
Concrètement, comment se traduit une cyberattaque ? Y a-t-il des solutions privilégiées par les entreprises nationales pour se protéger ?
Les cyberattaques visent généralement à accéder, modifier, endommager ou détruire des données sensibles et à interrompre les processus commerciaux. Et donc les acteurs économiques cherchent à protéger les programmes, les réseaux et les systèmes contre ces attaques numériques.
Nos entreprises nationales sont-elles bien outillées pour faire face aux cyberattaques ? Certains entrepreneurs croient que leur petite taille ou leur secteur d’activité ne mérite pas l’intérêt des cybercriminels. Ils sont dans l’erreur puisque ce sont des robots ou des logiciels – et non des humains – qui déploient de telles agressions sans égard à ces considérations. Voici donc douze conseils pour se protéger adéquatement.
Connaître et comprendre les nouvelles tendances en matière de cybermenaces
Le défi est de taille, puisque les motivations des cybercriminels sont insidieuses et que leurs méthodes, maintenant propulsées par l’intelligence artificielle, évoluent à toute vitesse. Parmi les principales cybermenaces, on compte les « rançongiciels », une forme d’extorsion qui mise notamment sur l’implantation d’algorithmes de chiffrement pour bloquer l’accès aux systèmes, fichiers ou données. Une clé secrète permettant de déverrouiller le tout est remise aux victimes en échange du versement d’une somme d’argent.
Parmi d’autres pratiques courantes, mentionnons l’hameçonnage, qui consiste à obtenir frauduleusement des informations confidentielles par le biais de messages envoyés par courriel, SMS ou réseaux sociaux ; l’attaque par déni de service qui a pour objectif la mise hors ligne d’un serveur ; l’attaque de chaîne d’approvisionnement qui vise les maillons les plus faibles d’une organisation ; ainsi que les actions malveillantes visant les lacunes de l’informatique en nuage. Les auteurs de ces cybermenaces peuvent être des cybercriminels, des cyberactivistes (pirates agissant par activisme) et parrainés par des États dans un but d’espionnage ou de vol de propriété intellectuelle.
La première étape constitue à identifier les données et les informations qui ont le plus de valeur pour l’entreprise, ses clients ou partenaires d’affaires, et à prioriser les mesures de contrôle visant à les protéger. Parmi les actions à déployer pour devenir cyber-résilient, il est conseillé de s’assurer que les systèmes informatiques soient mis à niveau avec les nouvelles technologies ; mettre à jour les antivirus et les pare-feu de façon régulière ; sauvegarder les données sur le nuage ; encrypter les courriels contenant des informations sensibles et instaurer l’authentification multi-facteurs et une solide gestion des mots de passe. Des audits de cybersécurité réguliers sont également fortement recommandés. Enfin, la mise en place d’un plan de réponse aux cyberattaques permet à l’État et à nos entreprises de réagir rapidement à un éventuel incident.
S’informer et informer
Les propriétaires d’entreprise doivent être au fait des nouvelles tendances en matière de cyberattaques dans leur secteur d’activité et en informer régulièrement les employés pour aiguiser leur vigilance et prévenir des erreurs, comme celle de se faire prendre à un hameçonnage. Des formations ponctuelles sont essentielles pour permettre à tous de repérer et de gérer les risques. La règle d’or est de se rappeler que plus on met d’informations disponibles [sur Internet], plus ça facilite la tâche des gens malfaisants.
Il faut aussi éviter à tout prix les mots de passe trop faciles à deviner et d’utiliser le même mot de passe pour toutes nos connexions. On peut aussi activer l’authentification multifactorielle chaque fois que cela est possible. La plupart des réseaux sociaux et de nombreux appareils offrent cette fonctionnalité. Attention à ce que vous téléchargez : ne sautez jamais une mise à jour de vos logiciels, installez un bon antivirus et soyez vigilants avec vos communications.
Sensibilisation et formation
La sensibilisation et la formation des fonctionnaires et des utilisateurs des systèmes informatiques des services de l’État sont des éléments-clés pour renforcer la cybersécurité.
Renforcement de l’infrastructure informatique
L’État doit investir dans des infrastructures informatiques robustes et sécurisées pour prévenir les cyberattaques. Cela comprend la mise en place de pare-feu, de systèmes de détection d’intrusion, de protection contre les logiciels malveillants et de chiffrement des données sensibles.
Gestion des identités et des accès
La gestion des identités et des accès est un autre élément-clé de la cybersécurité. L’État doit mettre en place des systèmes d’authentification robustes pour contrôler et limiter les privilèges d’accès aux systèmes sensibles.
Sauvegardes régulières
La sauvegarde régulière des données critiques est essentielle pour minimiser les pertes en cas de cyberattaque. Les équipes de sécurité de l’État doit mettre en place des procédures de sauvegarde fiables et stocker les données sauvegardées dans des emplacements sécurisés.
Audit de sécurité
Les équipes de sécurité devraient effectuer régulièrement des audits de sécurité pour évaluer la robustesse de leurs systèmes et identifier les éventuelles vulnérabilités.
Collaboration et partage d’informations
La collaboration entre les institutions gouvernementales, le secteur privé et les organismes de sécurité est essentielle pour renforcer la cybersécurité. Il est important de partager les informations sur les menaces et les attaques afin de mieux se prémunir contre les nouvelles techniques utilisées par les cybercriminels. La mise en place de partenariats stratégiques, d’échanges d’expertise et de bonnes pratiques renforce la posture de sécurité globale du pays.
Surveillance continue et réponse proactive
La cybersécurité ne se limite pas à des mesures défensives, mais nécessite également une surveillance continue des systèmes. Les institutions doivent mettre en place des outils de détection d’intrusion et de surveillance des activités suspectes, afin d’identifier rapidement les cyberattaques en cours. Sitôt l’une d’entre elles détectée, une réponse proactive et coordonnée doit être mise en œuvre pour contenir l’attaque, minimiser les dommages et prévenir de futurs incidents similaires.
Protection des données personnelles
La protection des données personnelles est un aspect crucial de la cybersécurité. Les institutions doivent se conformer aux lois et réglementations en la matière, comme la loi sur la protection des données à caractère personnel. Cela implique de mettre en place des mesures de sécurité appropriées pour garantir la confidentialité, l’intégrité et la disponibilité des données personnelles collectées et traitées.
Surveillance des media
Les media sociaux sont devenus des cibles privilégiées pour les cyberattaques. L’État doit surveiller activement les activités sur ces instruments afin de détecter les tentatives de phishing, d’hameçonnage ou de propagation de fausses informations.
Investissement dans la recherche et le développement
La cybersécurité est un domaine en constante évolution, avec de nouvelles menaces et techniques d’attaques qui émergent régulièrement. L’État doit investir dans la recherche et le développement pour rester à jour sur les dernières tendances et les meilleures pratiques en matière de cybersécurité. Cela peut impliquer la collaboration avec des universités, des centres de recherche et autres acteurs du secteur de la sécurité informatique, pour favoriser l’innovation et développer des solutions de pointe pour relever tous les défis.
Cheikh Ahmed ould Mohamed
Ingénieur
Chef du service Études et développement
Établissement portuaire de la Baie du repos (Nouadhibou)