Signature officielle d’une sorte de Charte nationale entre trois partis sur une centaine: deux partis expulsés par les électeurs il y a à peine quelques mois et le parti du pouvoir, principal gagnant de ces élections.
Les autres partis dont tous les autres représentés au parlement sont absents de cette cérémonie de signatures. Soient-ils s’opposent et/ou ils observent de fortes réserves sur la manière et le contenu de la charte proposée.
Mon ancien camarade Mohamed Ould Maouloud de l’UFP est le père initiateur de cette charte. Il avait réussi à embarquer avec lui Ahmed Ould Daddah du RFD.
Apparemment, sans beaucoup de difficultés, ils avaient réussi également à rallier le président Ghazwani à l’idée « géniale » de Maouloud.
Les partis absents, les parlementaires notamment, se sentent frustrés et dépassés par des manœuvres non orthodoxes en matière politique.
Les observateurs les plus avertis se creusent les méninges sans réussir à détricoter le fond du puzzle.
On se demande qui serait le gagnant de ce jeu plutôt subtil auquel nous faisons face?
Le premier gagnant qui se profile à l’horizon serait logiquement Mohamed Ould Maouloud, l’initiateur de la charte. Pour le moment il a incontestablement réussi à noyer sa défaite à l’aide d’un intelligent putsch politique, qui le parachute de la dernière place au haut du podium afin de s’apprêter à lire son « communiqué numéro 1 ».
Le deuxième gagnant, encore probable, est le président de la République Ghazwani. Tout indique, qu’intelligemment, il avait sauté sur l’occasion pour chercher à asséner un double coup à Maouloud de l’UFP. Le premier ne pardonne jamais au second d’avoir manipulé et entraîné l’ensemble de la classe politique dans une contestation ouverte aux résultats des dernières élections. En cautionnant aussitôt sa proposition, il désamorça de facto toute cette vague de protestations que Maouloud aurait poussé encore très loin. Ce dernier se suffit désormais de quelques vagues promesses de changement dans un futur non identifié. En même temps lui Insinuer l’impression d’apparaître comme le héros de cette période post-électorale faute de pouvoir compter au cours desdites élections.
Donc il se pourrait, très probablement, que le grand gagnant de ce duel Maouloud- Ghazwani ne sera autre que le président Ghazwani, le grand gagnant il y a quelques années encore d’un véritable duel de gladiateurs, celui qui l’a opposé à son prédécesseur et son ancien ami Mohamed Ould Abdelaziz.
Espérons que ce pavé dans la mare ne trouble pas exceptionnellement la sérénité de notre si sensible espace sociopolitique.
À S Elmoctar- Cheddad