Pendant que le nouveau pouvoir gabonais s’attaque aux sources véritables de la corruption et de l’enrichissement illicite, en inculpant l’ex-Première dame Sylvia Bongo de « blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux », chez nous, c’est le beau-fils de Mohamed Ould Abdel Aziz, Mohamed M’Sabou – et uniquement lui – qui semble devoir payer les pots cassés ! Alors que tous les autres membres de la famille MOAA – à part Hamza, le cadet – paraissent avoir bel et bien succombé à la frénésie boulimique du clan… Tekeyber mint Ahmed, notre ex-Première dame, continue ainsi à vaquer à ses occupations favorites, les transactions immobilières tant en Mauritanie qu’à l’extérieur : on la voit poursuivre ses voyages d’affaires au Maroc en France, aux Émirats, etc., ignorant royalement le procès de son mari et de ses acolytes, alors qu’en fait, tout ce qui ne fut pas directement encaissé par son mari, le fut par elle et sa fille Esma. Est-il juste que cette dame, dont l’affairisme et l’interventionnisme, à tous les niveaux de l’État, étaient notoires, continue de gérer son gigantesque patrimoine forcément mal acquis, capitalisant ainsi un énorme butin de guerre pour son époux et finançant les multiples manifestations contre le pouvoir de Ghazwani, tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays ? Ne serait-il pas plus judicieux de la présenter au plus vite devant un juge d’instruction en vue de l’inculper pour « blanchiment de capitaux, recel, faux et usage de faux », exactement comme l’ont fait les autorités gabonaises à leur ex-Première dame ? Comment Tekeyber et Esma dont la fortune colossale s’étale aux yeux de tous ont-elles pu échapper à la justice ? Et qu’en est-il de l’héritage de Sara mint Sidi Ali, la veuve d’Ahmedou Ould Abdel Aziz et de son fils, détourné également par cette bande de malfaiteurs, de même que celui son demi-frère de mère autrichienne ?
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.