Le contexte mondial de la crise climatique actuelle doit pousser le continent africain « à exploiter les ressources vertes pour renforcer la sécurité énergétique et le développement durable », a exhorté Antonio Pedro, Secrétaire Exécutif par intérim de la Commission Economique pour l’Afrique (CEA), dans un discours prononcé à l’ouverture de la 11é Conférence sur le Changement Climatique et le Développement en Afrique (CCDA-XI), qui se tient ce week-end à Nairobi (Kenya).
Cette rencontre est préparatoire au sommet africain sur le climat axé sur le thème « favoriser la croissance verte et les solutions de financement climatique pour l’Afrique et le Monde » et se déroulera du 04 au 06 septembre dans la capitale du Kenya.
Le continent africain « est riche de solutions pour sauver le climat. Il dispose d’abondantes ressources en énergies renouvelables, dont 40% du potentiel mondial d’irradiation solaire, ce qui fait de l’Afrique un endroit idéal pour développer l’hydrogène vert », soutient le haut responsable de la CEA.
Ainsi « nos ressources renouvelables et non renouvelables, doivent être exploitées pour garantir la sécurité humaine, énergétique, alimentaire, minérale, environnementale et climatique du continent, en répondant aux besoins fondamentaux et en favorisant une transformation structurelle durable ».
Plusieurs projets à faible émission de carbone sont actuellement développés en Afrique : Egypte, Mauritanie, Maroc, Namibie et Afriquedu Sud.
Le continent est également riche en cobalt, manganèse, platine, lithium et cuivre- des minéraux essentiels à la production de batteries et d’autres produits de transition verte. L’objectif est de zéro émission nette de carbone, grâce à la mobilisation de financements pour un changement de paradigme.
Les pays africains pourraient potentiellement mobiliser chaque 82 milliards de dollars en participant à des marchés de carbone qui fonctionnent bien.
Amadou Seck