Consommation : faible baisse de l’inflation au cours du mois d’Avril

Pour la première fois depuis près d’un an, le taux d’inflation a enregistré au cours du mois d’Avril 2023 une baisse, reculant à 10,1%, après les 10,2% du mois de Mars. L’Agence Nationale de la Statistique et de l’Analyse Démographique et Economique (ANSADE) attribue cette embellie au ralentissement du prix des produits alimentaires et des boissons non alcoolisées. Selon l’ANSADE, ceux-ci ont en effet diminué de 0,7%, avec notamment ceux des légumes (-4,1%), du pain et des céréales (-1,8%), des fruits (-1,5%), des huiles et graisses (-1,4%), des poissons et des fruits de mer (-0,7%).

Le bulletin montre par ailleurs que d’autres groupes d’aliments ont vu leur prix augmenter au cours de ce même mois ; notamment le sucre, la confiture, le miel, le chocolat et les sucreries (+2,0 %) ; le café, le thé et le cacao (+1,6 %) ; le lait, le fromage et les œufs (+ 1,3 %) ; ainsi que la viande (+ 0,8 %). Les prix des transports (2,6 %) et des meubles ont également augmenté. L’ANSADE ajoute que l’inflation sous-jacente (hors matières premières et énergie) a atteint 10,3%, selon l’évolution des douze derniers mois, et 5,5%, selon le glissement annuel.

S’agissant de l’inflation par source, l’Agence indique que les produits importés ont connu une hausse de 0,3% par rapport au mois dernier, de sorte que l’inflation importée a atteint 10,8%, selon l’évolution du niveau des douze derniers mois, et 6,8 %, selon le bordereau annuel. Quant aux produits nationaux, ils ont baissé de 0,4% par rapport au mois précédent, portant l’inflation intérieure à 9,3%, selon l’évolution des douze derniers mois, et 5,4%, selon le glissement annuel.

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Le CICR va supprimer mille cinq cents postes et fermer son bureau de Mauritanie

En pleine tourmente financière, le Comité International de la Croix Rouge (CICR), une des plus importantes organisations humanitaires dans le Monde, a annoncé mardi dernier qu'il allait supprimer environ mille cinq cents emplois, faute de fonds suffisants, et fermer une vingtaine de ses bureaux, notamment en Mauritanie. Le CICR avait initialement lancé un appel à ses donateurs à hauteur de 2,8 milliards de francs suisses (environ le même montant en euros) mais, à l'instar de nombreuses organisations caritatives, il doit constater que la générosité baisse, notamment en raison des fonds très importants consacrés par les alliés de l'Ukraine dans sa guerre contre la Russie. Le Comité a dû donc resituer son budget à deux milliards de francs suisses.

Concernant les suppressions d'emplois sur les douze prochains mois, le CICR veut limiter au maximum les licenciements en instaurant un gel des embauches et en pariant sur les départs naturels. Rappelons ici que l’organisation humanitaire emploie vingt mille personnes dans plus de cent pays. Au moins vingt des trois cent cinquante sites que pilote actuellement le CICR dans le monde vont fermer, « par exemple là où la zone peut être couverte par un autre bureau de notre organisation ou là où d'autres partenaires humanitaires ou de développement peuvent prendre le relais. […] Nous allons également réduire et fermer certains de nos programmes », a ajouté le CICR sans les détailler.« Nous partagerons d'abord les informations sur ces changements avec les personnes qu'ils impactent le plus, telles que les communautés affectées, les parties prenantes et le personnel ».

Annonçant des coupes à hauteur de 430 millions sur 2023 et le début de 2024, l'organisation humanitaire doit également faire face à une hausse des coûts liée à l'inflation. Elle espère que la réduction des effectifs n'aura pas trop de conséquences sur ses actions sur le terrain. « Étant donné que les budgets de l'aide humanitaire à l'étranger devraient diminuer au cours des deux prochaines années, le CICR devra plus délibérément orienter ses efforts vers les programmes et les lieux où nous pouvons avoir le plus d’impact », souligne le communiqué de l'organisation dont le siège se dresse sur les hauteurs de Genève.

Présent en Mauritanie depuis les années 70, le CICR s’efforce d’améliorer la condition des détenus, soutient les services de base aux populations résidentes et réfugiées à l’Est, aide au rétablissement des liens familiaux avec le Croissant-Rouge Mauritanien (CRM) et soutient la préparation aux urgences. Il promeut le Droit international humanitaire auprès des autorités et des porteurs d’armes. C’est dans les années 90 que ses délégués ont orienté leurs efforts à visiter les détenus, tout en continuant à contribuer au rétablissement des liens entre les familles dispersées par les évènements de 1989.En vertu d’un accord signé avec les autorités mauritaniennes en Mars 2005, le CICR est autorisé à visiter tous les détenus dans le pays. Son bureau fut élevé au rang de Délégation en Janvier 2013, alors qu’il était auparavant dirigé par la mission régionale sise en Tunisie.