Les pickpockets ont pris possession du marché du cinquième arrondissement, ancien nom de Sebkha. Profitant de la grande affluence de clients faisant leurs emplettes pour le ramadan, des bandes en charpie sévissent en toute impunité. Ces derniers jours, les vols se sont multipliés. Prises entre deux feux, celle de la hausse vertigineuse des prix des denrées de première nécessité et les forfaits de délinquants en furie, les nombreuses victimes n’ont que leurs yeux pour pleurer. La police se fait la grande absente. Pourtant, le commissariat de police de Sebkha 2 est à quelques encablures du marché.
Le marché du cinquième bénéficie d’un traitement différent. Lors des périodes de grande affluence (approche des fêtes religieuses), des patrouilles de la brigade de répression du grand banditisme sont opérationnelles dans les principaux marchés de la capitale. A Sebkha, il n’en est rien! La situation perdure depuis des années.
Il y a quelques semaines, un ancien fonctionnaire devenu conservateur de bibliothèque, Ahmed Mahmoud ould Mohamed, dit Gmal, publiait sur Facebook un post au titre évocateur : « La mémoire en décharge : quand les archives nationales finissent dans les ruelles de Nouakchott ».