Dans un communiqué dont une copie est parvenue, ce lundi matin à la rédaction du Calame, le Mouvement El Hor dénonce ce qu’il a qualifié de « simulacre de justice » lors du procès de Rosso avant d’exiger la libération du président Biram Dah Ould Abeid et ses codétenus. "Le verdict de Rosso est une preuve de plus, que notre justice demeure instrumentalisée par le pouvoir exécutif", peut-on y lire. Pour El Hor, le tribunal correctionnel de Rosso vient faire découvrir à l’opinion « le vrai visage du régime dictatorial chauvin et hostile aux harratines». Il s’agit là d’une condamnation de toute la communauté harratine, ce qui ne manquera pas de peser sur l’avenir et l’unité nationale du pays.
L’Organisation pour la Libération et l'Émancipation des Harratines met en garde contre tout ce qui pourrait advenir au pays, suite à cette « attitude belliqueuse, nourrie de haine et de mépris ». «Les harratines ne vont pas renier à leur combat pour la dignité, l’égalité et le recouvrement de leurs droits légitimes », indique le communiqué.
Face à cette situation, El Hor invite à l’union des harratine, à la lutte pour « briser les chaines de l’esclavage…afin de hisser le flambeau de la liberté et de la gloire »
L’Organisation pour la Libération et L’Emancipation des Harratines lance un appel aux Nations Unies, à la communauté internationale et à toutes les bonnes volontés en vue de « mettre fin au système esclavagiste, au calvaire des harratine de le début de la création de l’Etat mauritanien ». Le Mouvement Harratine invite le gouvernement mauritanien à ouvrir un dialogue national inclusif pour trouver des solutions pérennes à la problématique harratine et pour l’éradication des pratiques de l’esclavage et de ses séquelles.
El Hor salue enfin le rôle qu’a joué le barreau mauritanien lors du procès de Rosso.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !