Des médecins spécialistes recalés vont ester en justice contre les résultats du concours
Des médecins spécialistes recalés au concours d’entrée à la fonction publique projettent de recourir à la justice pour faire annuler ces résultats, accusant certains correcteurs de partialité et d’attribution de notes complaisantes. Les contestataires se sont réunis jeudi dernier en sit-in devant le siège de la commission nationale des concours à Nouakchott. Pour les protestataires, les résultats qui ont suscité une onde de choc « sont injustes, entachés de sélectivité et n’ont pas tenu compte des critères suivis en ce genre de concours ».
Le ministère de la Santé avait exprimé un besoin de trente spécialistes. Cinquante-sept de différentes spécialités ont pris part au concours. « Le nombre de places par spécialité ne fut pas déterminé », signalent les plaignants, « le concours s’est basé sur la plus grande moyenne pour définir la réussite, alors que les sujets du concours n’étaient pas uniformes pour toutes les spécialités. Or ce critère aurait dû être appliqué à chaque spécialité médicale à part […] les critères spécifiques à chaque spécialité devaient lui être appliqués ». Les délibérations de ce concours ont soulevé un tollé général dans le pays suite à l’ajournement d’une des candidates, la docteure Aminata Boubacar Diop, recalée par un maître d’arabe du Primaire. (Voir l’article page 4: « Délibérations du concours des spécialistes: scandalisée, la docteure Aminata Diop dénonce une injustice »).
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L’abandon de poste continue de prendre de l’ampleur en Mauritanie
L’abandon de poste par les fonctionnaires ne cesse, ces dernières années, de prendre de l’ampleur en Mauritanie. Les mises en demeure des autorités n’y ont rien. Le problème prend chaque jour des proportions et des implications alarmantes, surtout à l’intérieur du pays. La politique du poste vacant semble être le sport favori des agents de l’État affectés en différents établissements scolaires, sanitaires et autres dans les régions. En attestent les invites, faisant également office d’avertissements, du ministère de l’Éducation nationale et de la Réforme du système éducatif à deux cent sept instituteurs et quarante-deux professeurs à « regagner leur poste dans un délai de 72h ». Dans la foulée, le ministère de la Santé avait, mercredi dernier, sommé deux cent treize fonctionnaires absents de leur lieu de travail, à reprendre sans délais leur poste, « sous peine de sanctions administratives ».
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Saignée à Tawassoul
Tawassoul vient d’enregistrer une cascade de départs de certaines de ses figures notoires, notamment Saleck ould Sidi Mahmoud, membre du bureau politique du parti et Abdouty ould Ali, membre de son conseil national. Il serait question de « contradictions politiques jugées irréductibles », suite au renouvellement des instances lors du congrès de fin Décembre 2022 qui avait vu l’élection de Hamady ould Sidi ElMokhar à la présidence du parti islamiste, après le désistement, au dernier tour de scrutin, de l’ancien président Mohamed Mahmoud ould Seyidi.