Combien nous en avons d’anciens présidents ? Les défunts et les vivants. Les bien-vivants et les mal vivants. Les soumis et les insoumis. Ceux qui bougent et ceux qui ne bougent pas. Visiblement, ce n’est pas facile de se sevrer de la qualité de président et d’intégrer tout sportivement celle d’ancien président. Feu Mokhtar l’avait pourtant bien dit que ‘’ la présidence a un goût’’ ! Vous savez, ce n’est pas facile que du jour au lendemain que des hommes, des femmes, des gendarmes, des gardes, des officiers, des sous-officiers, des soldats, des civils et des militaires, des généraux et des hommes d’affaires, des notables, des plus, des moins et des multiplications et divisions et des gens de tout le pays qui vous adulaient qui ne juraient que par vous. Et que, subitement voilà que deux ou trois gendarmes vous empêchent comme ça de pouvoir aller ‘’ saluer’’ les groupements populaires de Rosso comme vous l’avez pourtant fait sans problème avec les gens de Nouadhibou. Un ancien président a droit à être respecté. La maltraitance d’un ancien président ce n’est pas démocratique. Avec ses armes et ses bagages, ses défauts et ses qualités, ses ambitions et ses calculs, il fait partie du patrimoine national. C’est un symbole qu’il ne faut pas bafouer à n’importe quel prix ! Mais nous, malheureusement après avoir enregistré d’excellents résultats en coups d’état militaires et constitutionnels et en coups de palais et de renversement de situations à travers les urnes et les urnes interposées, nous voici à écrire l’histoire en irrévérence anti-anciens présidents. Depuis 1978 : renversement intempestif de premier président unanimement choisi par les à peine un million que nous étions à l’époque et son renvoi en prison avec tous ses ministres et proches collaborateurs. Les insolences et les décrépitudes ont commencé par-là ! Depuis lors, on est dans le pétrin ! On ne malmène pas les ainés impunément ! Regardez nous ! Regardez-vous !Il y avait la guerre du Sahara. Il ya eu les militaires. Quatre ans de guerre contre quarante ans de prédation et de saccage. Et puis ça continue à renverser les présidents et à les maltraiter à quelques une ou deux exceptions prés. Ancien président emprisonné. Ancien président exilé. Ancien président serré. Ancien président humilié. Ancien président oublié. Ancien président limité. Vraiment ‘’ Ici-bas, ce n’est rien’’. Hier, tu es fort. Aujourd’hui, tu es faible. Monsieur le président pensez-y pendant qu’il est encore temps. Ne comptez pas sur nous quand demain tu seras un ancien président pour vous aider à vous promener librement dans le pays ou à vouloir revenir au pouvoir à travers un parti politique qui n’est pas celui de votre successeur. Vous en avez encore le temps. Mais le temps roule vite. 2022 est devenue 2023. Qui se rappelle encore de la fameuse décennie pendant laquelle un certain ancien président ‘’ tuait et faisait vivre’’ ? Qui se rappelle encore de cet ancien président aujourd’hui humilié qui faisait se lever le monde sans le faire asseoir ? Tels sont les jours et les nuits que l’on partage entre les gens ! Monsieur le président, futur ancien président, retenez bien les visages de ces hommes et de ces femmes et retenez bien leurs propos à votre égard. Un jour, vous deviendrez inévitablement un ancien président ! Salut !
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.