A l’appel des Imams et Oulémas, plusieurs milliers de mauritaniens ont manifesté après la grande prière hebdomadaire du vendredi après midi pour « dénoncer les caricatures blasphématoires contre le Prophète de l’Islam, Mohamed (PSL) » publiées mercredi par l’organe française Charlie Hebdo.
Ces nouvelles caricatures sonnent comme une réponse de Charlie Hebdo, de l’occident et des partisans de la liberté de la presse à une attaque terroriste contre les locaux abritant la rédaction du journal, qui a fait 12 victimes le mercredi 07 janvier dernier.
Les marcheurs du vendredi ont été accueillis à la porte du Palais de la République par le président Mohamed Ould Abdel Aziz qui a fait la déclaration suivante: « je ne suis ni Charlie, ni Coulibaly, je suis musulman, nous sommes tous des musulmans.
Nous avons eu à combattre le terrorisme à l’intérieur de nos frontières et avons consenti de gros sacrifices pour la stabilité du pays. Nous condamnons les agissements qui génèrent les actes terroristes tels que les caricatures blasphématoires à l’égard de notre religion et de toutes les religions.
Nous rejetons les caricatures, le terrorisme et toutes les formes d’injustice et de marginalisation ».
Dans son classement annuel qui sert de baromètre à la liberté de presse dans le Monde et publié chaque année le 3 Mai, à la veille de la Journée mondiale de la Presse, Reporters Sans Frontières (RSF) a rétrogradé la Mauritanie de la 33ème place qu’elle occupait l’an dernier à la 50ème. Pourquoi, à votre avis ?