Le SNPEP brandit la menace d’un abandon de l’enseignement
Le Syndicat National des Promoteurs de l’Enseignement Privé (SNPEP) ne décolère pas. Lors d’un point de presse tenu le 20 Décembre dernier, les promoteurs des écoles privées disent « réfléchir sérieusement à abandonner, de leur propre gré, l'enseignement privé, secondaire et fondamental, si les autorités publiques continuent à leur retirer progressivement le cycle fondamental. »
Et d’expliquer : « Le retrait du Fondamental du secteur privé nous pousse obligatoirement à nous départir du cycle secondaire. Cette attitude est dictée par le fait que l'enjeu du secteur privé et son capital résident dans la recherche de la qualité. Il est évident que celle-ci ne peut être garantie sans le cycle du Fondamental, base sur laquelle se construisent les capacités mentales et cognitives de l'enfant et qui permet la maîtrise de l'apprentissage et son orientation, conformément à ses objectifs et à ses finalités. »
Puis le SNPEP embraye : « La décision du retrait de l'enseignement fondamental engendrera aussi le licenciement de milliers de diplômés et de centaines de gardiens pères de famille parmi ceux à qui le secteur de l'enseignement privé garantit de quoi faire vivre leur famille respective ». Avant de rappeler : « le système éducatif connaît depuis le début de cette nouvelle année scolaire de grands questionnements et une controverse autour de cette décision [dont l’application] a déjà débuté avec le retrait de la première année, dans le but de mettre en place les fondements d'une école républicaine, un choix au demeurant de souveraineté de l'État. »
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Dissolution de partis : la Cour suprême conforte le gouvernement
« La Cour suprême a reconnu mardi dernier la légalité du texte appliqué par le ministère de l’Intérieur stipulant la dissolution des partis n’atteignant pas le seuil des pourcentages électoraux au cours des dernières élections de 2018 », a révélé le ministre de l’Intérieur et de la décentralisation, Mohamed Ahmed Ould Mohamed Lemine, le mercredi 21 Décembre, lors de la traditionnelle conférence de presse d’après conseil des ministres.
Selon le MID, « datant de près d’un demi-siècle, les critères de légalisation des partis étaient anciens et les imperfections liées à ces normes furent nettement perceptibles au cours desdites élections. Près de cent partis s’y étaient présentés, « ce qui a affecté les listes de vote et suscité la confusion des électeurs». La majorité de ceux-là furent dissous, conformément au texte cité, et cette décision a été entérinée par la Cour suprême. « Certains ont déposé des demandes de nouveaux récépissés auprès du Département », a précisé Ould Mohamed Ahmed, « et nous examinons près de quatre-vingt-dix dossiers en ce sens, alors que vingt-cinq partis sont déjà actifs et reconnus ». Le ministère de l’Intérieur projette en outre d’organiser « dans un avenir proche », annonce son chef, « un atelier axé sur la révision de la loi sur les partis, en vue d’élaborer une approche et fixer des critères objectifs qui seront présentés en projet de loi sur la base duquel les partis politiques sont légalisés. »
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Les cartes nationales d’identité prorogée de deux ans
Le gouvernement a décidé de prolonger de deux ans la durée de validité des Cartes Nationales d’Identité (CNI). Elle sera étendue jusqu’en Décembre 2024. Le ministre de l’Intérieur et de la Décentralisation, monsieur Mohamed Ahmed ould Mohamed Lemine, a relevé que « plus d’un million deux cent mille CNI », selon les données dont il dispose, « vont expirer d’ici Mai 2023. Les fonds nécessaires pour les renouveler sont estimés à 4 800 000 euros. La prorogation sera bénéfique aux caisses de l’État et aux populations. »
« Cette décision », rappelle-t-il, « s’inscrit dans le cadre d’une série de réformes que le ministère va apporter au système biométrique national. » Ces réformes qu’il a qualifiées de « progressives » vont permettre d’optimiser le travail effectué par Agence Nationale du Registre des Populations et des Titres Sécurisés (ANRPTS). Puis le ministre de l’Intérieur a exposé les points saillants du second décret qu’il a présenté en conseil des ministres. Il s’agit du projet relatif aux modalités du Recensement Administratif à Vocation ELectorale (RAVEL). « La validité de la carte nationale d’identité », a-t-il souligné, « est une des conditions pour figurer sur les listes électorales. […] Le recensement sera effectué par l’Agence Nationale des Statistiques (ANS) sous le contrôle de la CENI et permettra de constituer le fichier électoral, prélude impératif aux élections qui auront lieu courant 2023. »