Les populations de la commune Niabina-Garlol espèrent voir leur centre d’accueil des citoyens (CAC) ouvrir ses portes et devenir enfin fonctionnel. En effet, quelques deux semaines après l’ouverture des autres CAC du département, celui de cette commune, l’une des plus peuplée du département est toujours fermé. Selon nos sources, les machines seraient en panne et le responsable du centre est reparti à la recherche d’une solution peut-être.
Dans le cadre des préparatifs des prochaines élections locales, il a été décidé de procéder à un recensement à vocation électorale dont le but est de renouveler la liste électorale en intégrant ceux ayant atteint la majorité de 18 ans et ceux ayant changé de domicile et de région… On a comme l’impression que les citoyens n’ont besoin de pièces d’état-civil que pour voter alors qu’ils en ont plus besoin pour la scolarisation de leurs enfants, pour des soins, pour des besoins administratifs et pour voyager. Il n’est un secret pour personne qu’après plus d’une vingtaine d’années d’enrôlement, nombre de citoyens continuent à courir derrière ce sésame. Certains en sont devenus des apatrides dans leur propre pays.
La politique ayant consisté à l’ouverture des centres d’accueil dans les capitale communale était une initiative louable mais elle a vite montré ses limites : problème d’électricité et de réseaux mobiles, absence très fréquentes des chefs de centres qui ne veulent pas servir dans des coins éloignés de Nouakchott et toujours méfiants vis-à-vis de certaines populations riveraines du fleuve Sénégal. Malgré la volonté politique souvent annoncée de faciliter l’accès des citoyens à des pièces d’état -civil, les centres d’enrôlement de Nouakchott continuent toujours à accueillir, chaque jour, des citoyens à la recherche de leurs papiers.
En dépit des difficultés, les populations de la Commune Niabina/Garlol ont le droit de disposer d’un centre d’enrôlement opérationnel, non seulement pour voter mais également pour disposer de leur citoyenneté entière. Interpelé à la veille du meeting de INSAF tenu à M’Bagne, le 25 décembre, les parlementaires ont promis d’en parler aux autorités locales en vue de trouver une solution rapide.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.