Avec la disparition d’Ahmed Hamza, la Mauritanie vient de perdre l’un de ses dignes et valeureux fils. L’un des meilleurs pour ne pas dire le meilleur d’entre nous, un esprit fédérateur, un rassembleur qui de par sa générosité et son esprit d’ouverture avait conquis le cœur de tous les mauritaniens. Ahmed Hamza n’appartenait plus à sa seule communauté. Non. Il n’en appartenait à aucune d’ailleurs. Tout comme il n’était exclu d’aucune d’entre elles. En lui seul, il incarnait le spectre d’une Mauritanie plurielle, l’idéal d’une Mauritanie unie dans sa diversité, en un mot la Mauritanie dans sa meilleure version. Apprécié, il l’était de par son franc parler et sans langue de bois, adulé par ses pairs et craint par ses adversaires. Mais ce bon samaritain a toujours pu s’élever au-delà de toutes les velléités politiques et idéologiques. De tous ses adversaires, les pires étaient ceux qui posaient des actes au détriment d’une Mauritanie unie et réconciliée avec toutes ses parties. Et son seul espoir, il l’avait placé en la jeunesse qu’il aimait et soutenait vigoureusement. Rien que ce matin, quelqu’un me disait au détour d’une discussion, heureusement qu’Ahmed Hamza était encore là pendant que notre pays traversait des moments difficiles, des moments de doute et d’incertitude. Son engagement et patriotisme ont apporté de la lumière dans des périodes d’obscurantisme. Une véritable sentinelle de la paix s’est éteinte, un bon vivant, un père aimant et généreux, un papi adorable… De Dakar à Bamako, de Nouakchott à Rabat, le réveil fut brutal aujourd’hui. Chacun est tenté d’écrire quelque chose, de coucher sur papier son ressenti et amertume, un devoir de mémoire et aussi de rendre hommage à cet humaniste qui n’avait de richesse que les relations humaines. Puisse Allah lui rétribuer au centuple de ses bienfaits et lui accorder une place auprès des privilégiés du Paradis ainsi qu’à tous nos illustres disparus.
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.