Les États-Unis choisissent la Mauritanie pour bénéficier du MCC
Le Millennium Challenge Corporation (MCC)a annoncé, le 13 Décembre, que son conseil d’administration avait choisi à l’unanimité la Gambie, le Togo le Sénégal et la Mauritanie pour bénéficier de nouveaux programmes subventionnés par cette institution.« L’annonce […] est emblématique à la fois de l’engagement durable des États-Unis envers l’Afrique et de celui du MCC à développer une communauté mondiale plus forte et plus résiliente », a déclaré Alice Albright, directrice générale du MCC, lors de sa conférence de presse.
« La sélection de ces pays par notre conseil d’administration confirme l’aspiration et l’engagement de chaque pays envers les principes démocratiques, ainsi que son intention d’investir et d’apporter les changements institutionnels nécessaires pour donner à ses communautés un avenir plus prospère. Cette décision du MCC intervient à un moment délicat. Nous sommes impatients de travailler avec chaque pays pour développer un programme qui répondra aux défis les plus pressants auxquels son économie est confrontée. »
La sélection a été effectuée la semaine dernière à l’occasion la réunion annuelle dudit conseil d’administration présidée par Antony Blinken, secrétaire d’État américain. Le choix de la Gambie et du Togo vise à développer un premier programme quinquennal centré sur les investissements en infrastructures à grande échelle et sur les réformes politiques et institutionnelles ; celui du Sénégal à élaborer un programme régional parallèle et celui de la Mauritanie pour un «programme de seuil. » Conçus pour soutenir les réformes politiques et institutionnelles qui s’attaquent aux facteurs limitant la croissance économique d’un pays, les programmes minimaux sont les plus petits programmes de subvention du MCC.
« Depuis sa fondation en 2004, le MCC a investi 9,5 milliards de dollars dans vingt-quatre pays africains, s’affirmant ainsi en partenaire indéfectible des gouvernements du continent africain, » a ajouté madame Albright. Avec ces nouvelles sélections, le MCC étend ses programmes actifs à quatorze nouveaux pays d’Afrique, avec des programmes élargis et de petits programmes d’une valeur globale de trois milliards de dollars, auxquels s’ajoutent 2,5 milliards de dollars supplémentaires déjà en préparation.
« Je suis également ravie de me joindre aux représentants des gouvernements du Bénin et du Niger lors du Forum des affaires États-Unis-Afrique de demain, pour signer les tout premiers accords régionaux simultanés du MCC autour d’un programme de 504 millions de dollars destiné à réduire les coûts de transport le long du corridor reliant le port de Cotonou au Bénin et Niamey, la capitale du Niger. Ainsi membres de marchés régionaux dynamiques, les pays peuvent se développer plus rapidement, produire plus d’emplois et attirer des investissements supplémentaires du secteur privé. »
Toujours dans le cadre de la sélection des pays pour de nouveaux programmes de subventions, le conseil d’administration du MCC a également réélu la Côte d’Ivoire pour un programme régional simultané; le Mozambique, la Sierra Leone et la Zambie pour des programmes de développement à grande échelle et Kiribati pour le développement d’un programme de seuil. Le conseil d’administration a également réaffirmé son soutien à la poursuite du développement du programme au Bélize. Le MCC examine régulièrement les performances politiques de ses pays partenaires tout au long de l’élaboration et de la mise en œuvre de ses programmes.
Agence indépendante du gouvernement américain, le MCC s’efforce de réduire la pauvreté dans le Monde en stimulant la croissance économique. Il accorde des subventions et une assistance limitées dans le temps aux pays qui répondent à des normes rigoureuses en matière de bonne gouvernance, lutte contre la corruption et respect des principes démocratiques.
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La Banque mondiale appuie la transformation du secteur agricole en Mauritanie
La Banque mondiale et le gouvernement mauritanien ont signé, le 10 Décembre, un accord de financement du Projet d’Appui au Développement et à l’Innovation du Secteur Agricole en Mauritanie (PADISAM) précédemment approuvé par le Conseil des administrateurs de la Banque mondiale le 17 Novembre dernier pour un financement total de 50 millions de dollars, soit près de 1,9 milliard MRU. En forme de crédit, ce montant sera utilisé pour renforcer la valorisation des ressources foncières et la promotion d’une agriculture commerciale inclusive et durable dans une dynamique de modernisation du secteur.
« La Banque mondiale », a commenté madame Cristina Isabel Panasco Santos, Représentante résidente de la Banque mondiale à Nouakchott, « est engagée à soutenir le développement de l’agriculture en Mauritanie en tant que secteur prioritaire clé du développement social et économique du pays, compte-tenu des potentialités importantes qu’il offre et de leurs répercussions sur le niveau de vie des populations rurales en particulier ».
Le chargé du projet, Mohamed Fadel Hammady, souligne que celui-ci apporte des solutions innovantes à l’agriculture irriguée et à l’agriculture pluviale, en introduisant pour la première fois en Mauritanie l’approche de gestion intégrée des paysages, dans les zones pluviales, utilisant les méthodes de l’agriculture intelligente face au climat ; et l’exploitation, dans la zone irriguée, des terres agricoles par les promoteurs privés sur la base d’accords tripartites État-Promoteurs-Communautés riveraines pour développer des filières à haut potentiel économique.
À l’instar de projets similaires financés avec succès par la Banque mondiale en Afrique et ailleurs, le PADISAM ouvre la voie à une participation active du secteur privé dans la transformation et la modernisation de l’agriculture mauritanienne, à travers l’apport de capitaux et de technologies nouvelles, sous les auspices d’un environnement institutionnel, efficace, transparent et capable d’assumer ses responsabilités envers les différents intervenants et acteurs.