Biram attaque la CENI, ANSADE et raille un processus biaisé

15 December, 2022 - 23:15

Biram Dah Abeïd a, lors d’une conférence de presse tenue, jeudi 15 décembre, au siège de IRA,  évoqué  ce qu’il considère  ‘’encore une  tentative déconcertante et avérée du pouvoir de faire un passage en force au détriment des aspirations du peuple mauritanien qui peine du fait de la corruption et de la discrimination raciale’’.Pour illustrer son propos, le député et président de IRA Mauritanie cite le choix des ‘’hommes mouillés jusqu’à la moelle des os dans la CENI’’, produits, dit-il, ‘’de la culture de la fraude électorale et des malversations multi décennales’’. Il épingle aussi les fonctionnaires de l’Agence Nationale de la Statistique et de l'Analyse Démographique et Economique (ANSADE) rompus, selon lui, ‘’à la manipulation des données et des fichiers d’un recensement électoral sur mesure tendant vers une victoire programmée pour l’actuel président Ghazouani’’. Biram Dah Abeïd a raillé le dialogue initié par le ministre de l’Intérieur avec des partis triés connus pour ‘’leur docilité ou faiblesse électorale ou de leur ambition’’.’’Ces partis sont, de l’avis de Biram, des faire valoir pour  justifier un processus électoral totalement illégal mais aussi pour brimer le peuple mauritanien et empêcher toute alternance’’.

Des zones d’ombres subsistent quant au choix des cartes d’autant que le gouvernement envisagerait l’établissement d’une seule carte pour toutes les listes des élections. En dépit des griefs formulés contre le pouvoir, Biram Dah Abeïd  ne compte pas boycotter les prochaines consultations électorales indiquant que la participation de son courant a un ‘’rôle pédagogique’’. Il a relevé la capacité de son mouvement à pouvoir intégrer le système des élections pour démontrer de manière plus transparente, plus impactante que le système est biaisé.

Biram  a également dénoncé  le ‘’formatage du personnel chargé de superviser le recensement électoral et l’obtention de la carte d’identité nationale’’.Toutes les étapes du processus sont infestées, fait-il remarquer, non sans rappeler la capacité de son courant politique à battre le pouvoir, en dépit de sa volonté à vouloir organiser des élections sur mesure. ’’Nous sommes les seuls capables d’empêcher ce pouvoir qui a mis la barre de la fraude et de la manipulation très haut de se reproduire à travers une compétition’’, a-t-il martelé.

Dans la foulée, Biram Dah Abeïd a annoncé la constitution d’une grande coalition d’ici le 15 janvier 2023, regroupant quatre formations et mouvements politiques.