Après la décision de retrait de l’agrément de la MAURISBANK prononcée le 31 décembre dernier, Ahmed Ould Mogueya, PDG et actionnaire majoritaire de l’institution a été placé en détention préventive jeudi après midi par un juge d’instruction du tribunal de Nouakchott.
Le Directeur Général Adjoint de la banque et un commissaire aux comptes sont frappés par la même mesure. Un autre commissaire au compte fait l’objet d’un mandat d’arrêt international après avoir pris la poudre d’escampette.
Les responsables de la MAURISBANK sont accusés d’avoir communiqué à la Banque Centrale de Mauritanie (BCM) des informations « inexactes » dans le cadre de l’opération ayant servi au montage de l’institution titulaire d’un agrément depuis août 2012.
Pour justifier le retrait de l’agrément de la MAURISBANK, le Conseil de Politique Monétaire (CPM) de la Banque Centrale de Mauritanie (BCM) a fait état de « manquements graves qui hypothèquent définitivement la continuité de l’exploitation de l’établissement ».
Cette décision est tombée après 9 mois d’absence de la MAURISBANK du système de compense.
En dépit d’un capital non encore entièrement libéré, l’institution mise en liquidation avait reçu des dépôts de la part des entreprises publiques à hauteur de 16 milliards d’ouguiyas (soit prés de 44 millions de dollars us).
Mais la MAURISBANK a été victime de retrait massif juste après l’élection présidentielle du 21 juin 2014, selon un avocat constitué pour la défense du PDG arrêté, qui conteste également la thèse de l’insolvabilité, et évoque un problème de manque de liquidités qui aurait pu trouver une solution de nature à préserver les intérêts de tous.
Faites un petit tour à Nouakchott : allez de la plage des pêcheurs au Port de l’Amitié ou de cette infrastructure vers le carrefour dit Bamako ; partez d’Atak El Kheir 2 en direction de l’Est ; promenez-vous en divers quartiers de la capitale… Rassurez-vous, il ne s’agit pas de villégiature !