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6 December, 2022 - 11:30

Le SMIC passe de 39 000 à 59 000 MRO

Le salaire minimum de croissance (SMIC) en Mauritanie va passer de 39 000 à 59 000 MRO, suite aux augmentations annoncées par le président de la République, monsieur Mohamed ould Cheikh El Ghazwani, dans son allocution lors de la fête de l’Indépendance nationale.  « Cette décision concerne principalement la catégorie ouvrière dont la plupart sont des travailleurs d’appoint », a indiqué dans une déclaration à l’AMI le Directeur Général du Budget, monsieur Fall Khayar.

Les augmentations annoncées comprennent une augmentation de 20 000 MRO sur le salaire net de tous les contractuels et agents de l’État, tant civils que militaires. « La deuxième augmentation », indique monsieur Fall Khayar, « porte sur une prime d’encouragement de 10 000 MRO par mois aux enseignants qui exercent effectivement leur profession sur le terrain. » Il précise que cette augmentation sera versée mensuellement durant les neuf mois de l’année scolaire.

Monsieur Fall Khayar fait observer qu’il s’agit de la quatrième augmentation de salaire depuis 2019, notant que ces primes ont porté sur la généralisation de l’indemnité de craie et son élargissement à tous les mois de l’année, avant d’être revalorisée de 30 000 MRO à 45 000 MRO. Les travailleurs du secteur de la santé ont vu pour leur part leur salaire augmenter de 100%, tout comme ceux de l’enseignement supérieur et des media publics, tandis que l’impôt sur celui-là a sensiblement diminué.

Et le DG de souligner que ces augmentations s’ajoutent aux subventions versées pour la première fois en 2021 sur une base mensuelle aux personnes présentant des cas particuliers. Divers groupes de la société en bénéficient, comme les personnes polyhandicapées, les patients souffrant d’insuffisance rénale ou de diverses autres maladies chroniques, en complément des transferts monétaires effectués par la délégation générale à la Solidarité nationale et de la lutte contre l’exclusion (Taazour).

 

Large alliance de l’opposition en vue ?

Des partis, forces politiques et personnalités nationales ont annoncé dans un communiqué leur volonté de resserrer les rangs de l'opposition et de susciter les conditions d'une large alliance entre ces différentes formations pour gagner les prochaines élections. Les participants ont annoncé leur intention de rédiger ensemble ce qu’ils ont appelé « la Charte de l’Unité nationale et de la Paix sociale ». L’objectif de cette réunion est d’étudier la situation politique du pays caractérisée par une dégradation des conditions de vie des populations, la propagation de la corruption à grande échelle au sein de l’administration et les discours tribaux du gouvernement lors de ses précédentes campagnes.

Ils appellent toutes les forces nationales à se mobiliser afin de préserver les acquis démocratiques face à la volonté du régime de les saper et de les contourner. Et de s’élever contre« la restriction des libertés qui empêche des forces nationales importantes d’être présentes en leur refusant des agréments à leurs projets politiques ».

Ils font ainsi allusion au RAG lié au mouvement IRA qui n’a toujours pas obtenu son récépissé, tout comme les Forces Progressistes du Changement (FPC), deux partis qui étaient représentés à cette réunion. Dans leur communiqué, où l’on retrouve Tawassoul, le RAG, Sawab et Ribat, maître Ahmed ould Haroun ould Cheikh Sidiya, la Coalition « Vivre ensemble » et  le Front Républicain pour l’Unité et la Démocratie (FRUD), les signataires condamnent ce qu’ils ont appelé « la corruption endémique au sein de l'administration » et exigent« de sérieuses réformes capables d'atténuer les souffrances de la plupart des citoyens qui ploient sous le fardeau de la cherté des prix et des mauvaises conditions de vie, de santé et d'éducation ».Ils condamnent également « toutes sortes de détention de citoyens pacifiques, en particulier les arrestations ayant visé des activistes isolés à Nouadhibou, Bababé et Djéol, exigeant leur libération immédiate ».