Un chauffard tue un mendiant et se blesse grièvement
Mardi 6 Janvier vers huit heures, la circulation, dense, comme à l’habitude des grands carrefours de la ville, provoque un embouteillage au niveau des ministères MAEC et MAED, non loin de l’école de police. Chaque conducteur est pressé et veut passer en premier, comme d’ordinaire à Nouakchott. Arrive, soudain, par le côté, un vieux camion, de type benne et de couleur jaune, immatriculé 7154 AB 00. Il date des années cinquante mais cela ne l’empêche pas de rouler à une vitesse folle. Pour éviter de percuter le véhicule qui le précède, le conducteur donne un coup de volant vers la droite. Ah ! Il perd le contrôle du camion ! Et bing, dans un pauvre mendiant handicapé ! Et vlan, dans un bruit de tonnerre, contre les grilles de l’enceinte du MAED ! Tué sur le coup, le pauvre mendiant est difficilement extrait de la ferraille. Le chauffard est grièvement blessé. Une énorme foule de curieux où se retrouvent fonctionnaires, hommes de sécurité et visiteurs du complexe ministériel, se forme aussitôt. On évoque un attentat et les spéculations vont bon train. Le substitut du Procureur au niveau de Nouakchott-Ouest se rend sur place en compagnie des autorités. L’épave du camion restera toute la semaine sur les lieux de l’accident, pour on ne sait quelle raison, sans qu’on la bouge.
Rappelons qu’un autre mendiant fut tué, en ces mêmes lieux, il y a un peu plus d’un mois. Il avait été tamponné par une Avensis qui roulait trop vite, alors qu’il était agrippé à la portière d’un véhicule arrêtée au feu rouge. Deux mois plus tôt, un troisième avait été tué par une Mercedes 190, sur les trottoirs du carrefour Madrid. Pourtant, ça n’a pas empêché ces pauvres quémandeurs de continuer à risquer leur vie pour l’aumône de trois fois rien, aux grands carrefours de Nouakchott.
Viol de deux fillettes de huit ans
Le douloureux drame vécu, tout dernièrement, à Arafat, continue de choquer l’opinion publique qui s’est beaucoup solidarisée avec la famille de la victime. Mais ça n’a, hélas pas, éteint la libido des violeurs sadiques ; l’aurait même attisée, plutôt. Au Tagant, une fillette de huit ans disparaissait ainsi de chez elle, il y a une semaine. Apres d’intenses recherches, son cadavre, ligoté, est découvert, enterré aux environs du village. On imagine la douleur des parents de la jeune disparue appelés à identifier leur enfant. L’autopsie a révélé que la fillette a été violée, avant d’être tuée. L’auteur de cette abomination court toujours.
A Dar Naïm, elle est aussi âgée de huit ans, la petite Mariem qui a été kidnappée, séquestrée et violée par un inconnu qui n’aura pas, lui, la monstruosité supplémentaire de l’assassiner. Il l’abandonne dans une maison en ruines, isolée, de la « Zone 18 ». La police a coffré un suspect qui a fini par avouer être l’auteur de ce forfait. Il s’agit d’un jeune débile connu du quartier.
Rappelons qu’un autre maniaque, qui a commis plus d’une dizaine de viols, continue d’échapper aux filets de la police qui ne l’a pas encore identifié. Ce sadique n’a jamais tué ses victimes, toujours des fillettes de moins de cinq ans. Il les étrangle, jusqu’à perte de connaissance, avant de les violer et de les abandonner. Fatimetou, sa plus jeune victime, était à peine âgée de dix-huit mois. Un forfait commis en 2008, au domicile même du nourrisson, alors que sa mère s’était momentanément absentée de chez elle.
Un policier tué par un jeune fou du volant
Jeudi 8 Janvier vers minuit, un poste de sécurité de la première compagnie de police se tient en faction, non loin du Palais des congrès, à Tevragh Zeïna. Trois agents contrôlent les voitures. Deux dans un sens, le troisième dans l’autre, tandis que le chef de poste reste à bord de leur véhicule de service garé sur le trottoir nord.
Soudain déboule une Toyota Avensis, roulant à une vitesse de formule 1. Les deux policiers lui font signe de s’arrêter, à l’aide de leur lampe-torche. La voiture ralentit un peu mais au lieu de stopper, profite du fait qu’aucun véhicule n’arrive au sens inverse, pour s’engouffrer à contresens, sans se soucier de l’autre policier qui lui fait signe, lui aussi, de s’arrêter, en lui bloquant la route. La voiture le percute de plein fouet et continue sa course. Ould Hammadi, natif de Hassi Abdalla, meurt sur le coup. La voiture de police prend aussitôt la Toyota en chasse et une folle course s’engage. L’Avensis ne tardera pas à bifurquer, semant la police, et prendre le large. Mais des témoins ont pu noter sa plaque d’immatriculation. Les recherches commencent aussitôt. Grâce à la collaboration diligente de la Direction des transports, on pourra, dès le lendemain, remonter jusqu’au propriétaire. Identifié, le meurtrier est arrêté. Il s’agit d’un jeune ressortissant du Tagant, inconnu des fichiers de la police. Une source de la police signale qu’il aurait pu être en état d’ivresse, au moment du crime. Quoiqu’il en soit, sa procédure de déferrement au Parquet est en cours.
Mosy