La députée Kadiata Malick Diallo claque la porte du groupe parlementaire UFP-RFD
La députée Kadiata Malick Diallo a annoncé, le18 Octobre dans un communiqué, sa démission du groupe parlementaire UFP-RFD. Elle s’en va, dit-elle, « après avoir enduré tant d'injustices, de provocations et de traitements pour le moins sans élégance.[…] » « Après avoir consenti, pour sauver la vie du groupe, le sacrifice de me faire exclure pendant plusieurs années», madame Diallo estime avoir eu affaire au« mépris de Mohamed ould Maouloud et de son clan à mon égard, attitude que beaucoup de gens pourraient trouver surprenante de sa part, lui qui prétend lutter contre les injustices, les discriminations, les règlements de comptes et l’exclusion », se désole-t-elle.
Et de rappeler, avec force détails, les méthodes incessantes et à tout le moins dépourvues de tact du président du parti pour l’écarter, alors qu’au « lendemain de notre élection en 2018 et que l'UFP vivait une situation normale – nous assistions naturellement aux réunions des instances, notamment du Comité Permanent – l’opposition avait décidé de mettre sur pied une commission de préparation de l’activité parlementaire. […] Sans poser le problème au CP et sans même m’informer – alors que je suis vice-présidente chargée des élus et forte d’une expérience de sept ans de vie parlementaire –Mohamed Maouloud désignait Khalilou Deddé, fraîchement élu député, pour y représenter l’UFP. Je ne l’appris que lors de la réunion regroupant tous les députés de l’opposition, dirigée alors par Yahya Ahmed Waghf ».
La goutte d’eau qui a fait déborder le vase aura été la note envoyée via WhatsApp – à sa « grande surprise »,mentionne la députée –à l’ouverture de la première session parlementaire 2022-2023, « cinquième année de notre mandat et probablement dernière session de la législature en cours, nous informant que dans le cadre du renouvellement des instances de l’Assemblée nationale, le groupe UFP-RFD procédait aux nominations suivantes :président du groupe, Khalilou Deddé; rapporteur général du budget, Nana Cheikhna ». Je demandai alors des explications. Devant notre insistance – moi-même et mes deux collègues Mohamed Lemine Sidi Maouloud et maître El Id – le président du groupe finit par accepter l’idée d’une réunion. Cette fois je tins à exprimer, avant et au cours de la rencontre, ma décision de ne plus accepter un piétinement systématique de mes droits qui durait depuis quatre ans. Nous fûmes obligés de suspendre la réunion et de demander au président du groupe Abderrahmane Mini de chercher une solution de compromis. Au bout d’une semaine, le président nous a de nouveau réunis pour nous annoncer qu’il n’avait rien pu trouver et que les directives annoncées restaient inchangées ».
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Mauritania Airlines : hausse de quatre milliards du capital
Le gouvernement mauritanien a adopté, lors de son dernier conseil de ministres, un décret consacrant l’augmentation du capital de la compagnie aérienne Mauritania Airlines (MAI).Le ministre de l’Équipement et des Transports, porte-parole du gouvernement, Nani ould Chrougha, a expliqué que la MAI avait été durement touchée par les effets néfastes du Covid-19, clouant trop longtemps au sol ses appareils. À cela s'ajoutent des difficultés financières anciennes, dont un déficit de près de 15% du capital. Or, poursuit-il, « le seuil maximum autorisé est de 5% » et, affirme-t-il, « la loi oblige l’État à intervenir en pareille situation ».
Pour ce faire, une commission ministérielle ad hoc a proposé ladite hausse du capital de la société, qui passe donc de « deux à six à milliards d’ouguiyas », a déclaré le porte-parole. De quoi bousculer notablement l’actionnariat. La nouvelle donne est la suivante : État, 75% ; Société Nationale Industrielle et Minière (SNIM), 11,8% ; Port autonome de Nouakchott, 9,2% et Port autonome de Nouadhibou, 3,8% des parts. Outre la restructuration du capital, le conseil d’administration et l’organigramme de la compagnie nationale d’aviation vont eux aussi évoluer. Le porte-parole n’a cependant donné aucune précision à ce sujet.
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L’ambassade du Japon signe un contrat pour l’aménagement du poste de santé d’Aweïnatt
L’ambassadeur du Japon en Mauritanie, Son Excellence monsieur Norio Ehara, et madame Coumba Alassane Diallo, présidente de l’Association Mauritanienne de Lutte contre les Épidémies (AMLE) ont procédé, le jeudi 20 Octobre dans les locaux de l’ambassade nippone, à la signature d’un contrat de don pour l’aménagement du poste de santé d’Aweïnatt (commune de Lexeïba). Évalué à environ 2,7 millions MRU (72 387 euros), ce projet financé par le gouvernement du Japon relève des dons aux projets locaux contribuant à la sécurité humaine (programme APL). Il permettra de construire un nouveau bâtiment de santé et des toilettes, ainsi que d’acquérir divers équipements médicaux.
L’objectif est d’offrir de meilleurs services de santé aux cinq mille cinq cents habitants d’Aweïnatt et de cinq villages environnants. Son Excellence monsieur Ehara Norio espère qu’après l’exécution du projet, plus de femmes choisiront d’accoucher au poste de santé plutôt qu’à domicile et que de bonnes habitudes d’hygiène se répandront dans les villages. Le diplomate nippon a souhaité que le projet s’exécute sans encombre afin d’atteindre les objectifs. Et que l’amitié et la solidarité existantes entre les deux peuples se resserrent davantage.
À sa suite, madame Coumba Alassane Dialloa déclaré que « ce projet tant attendu par les populations d’Aweïnatt et des villages environnants va résoudre la problématique de l’enclavement et la prise en charge de nombreuses personnes dont la charge des soins est trop élevée ». Et la présidente de l’AMLE de témoigner au diplomate nippon la « reconnaissance par son association des efforts que le Japon s’attache à fournir, à travers sa mission diplomatique, aux populations vulnérables ». Avant de le rassurer du « respect des clauses du contrat et des engagements signés avec l’entreprise, l’auditeur et l’approvisionnement des équipements ». Enfin, madame Coumba Diallo a remercié le peuple et le gouvernement japonais en y associant l’ambassadeur et toute l’équipe technique de l’ambassade « pour la confiance une nouvelle fois portée en son association ».
Rappelons que l’ambassade du Japon en Mauritanie n’a de cesse de soutenir les efforts de la Mauritanie dans le secteur de la santé, tant au niveau régional que national. « Ces actions se basent sur la volonté du Japon de mettre l’accent sur l’extension et l’amélioration des services de santé et le renforcement des capacités des ressources humaines au bénéfice de tous les Mauritaniens », souligne un communiqué de l’ambassade. Des membres de l’AMLE, ses partenaires et un représentant du chef de village ont assisté à la cérémonie de signature.