Suite aux manifestations organisées par la jeune organisation pour l’officialisation du Pulaar, du Soninké et du Oulof (OLAN) contre la loi portant réforme du système éducatif mauritanien consacrant la primauté de l’arabe sur les autre langues nationale, violemment réprimée par la police, devant l’Assemblée nationale, fin juillet 2022, certains jeunes mauritaniens, ont fui leur pays pour se réfugier en France. C’est le cas notamment de deux frères Amadou et Mamadou. A. Ils sont arrivés en France, le 18 aout via Dakar et l’Espagne.
Engagés dans le combat pour l’égalité et la justice en Mauritanie, ils ont milité dans différentes organisations de défense des droits humains et pris part aux différentes manifestations depuis la décision des autorités de mettre en place un recensement biométrique de 2011/2012, jugé « discriminatoire » par les négro-mauritaniens, en passant par la loi sur la protection des symboles de l’Etat de 2012 considérée comme un recul des libertés parce que muselant les activistes et la loi sur la réforme de l’éducation de 2022 que les organisations de promotion des langues nationales Pulaar, Soninké et Ouolof combattent.
Se sentant en insécurité et risquant, à tout moment de se faire tabasser ou arrêter, ils ont tout fait, notamment poussé leurs parents à sacrifier leurs maigres économies pour les sortir du pays, ce qui fut fait ; ils sont arrivés en France le 18 aout dernier. Là-bas, ils espèrent pouvoir s’épanouir mais également continuer le combat contre les inégalités et les injustices en Mauritanie.