La mise en œuvre de l’opération du Hadj 2022, attribuée par le gouvernement, à l’Union Nationale du Patronat de Mauritanie (UNP) et son affiliée, la fédération du tourisme, suivant la formule du Partenariat Public Privé(PPP), a été marquée par la violation de plusieurs règles, selon maitres Lo Gourmo et Mohamed Lemine Chérif, avocats constitués en faveur des agences «Espace Voyage » et «Essalama » qui ont fait face à la presse vendredi, enfin d’après-midi, dans un réceptif hôtelier de Nouakchott. Les robes noires ont annoncé le dépôt d’une plainte devant une juridiction civile suite « à une exclusion pure et simple de leurs clients, de la liste des concurrents ». Une mesure arbitraire, justifiée uniquement par « la non affiliation des deux agences de voyage au syndicat patronal (UNPM), ainsi transformé en camisole de force, pour avoir le droit de postuler à l’offre du Hadj 2022. En faisant face à la presse, les responsables des agences de voyage et les avocats ont vivement condamné «l’exigence de renoncement à leur liberté syndicale » dont l’exercice à servi d’alibi à l’Union Nationale du Patronat de Mauritanie (UNPM) et la fédération du tourisme/son affiliée pour « refuser de se plier aux règles de libre concurrence». A travers les faits rapportés au cours de la conférence de presse, la gestion de l’opération Hadj 2022 laisse apparaître « une situation manifeste de conflit d’intérêt dans laquelle se sont retrouvés des dirigeants qui ont leurs propres services de transport aérien, et qui se sont ainsi attribués des parts du marché qu’ils se sont partagés comme un gâteau, avec leurs amis réels ou fictifs». Les responsables « d’Espace Voyage » et « Essalama » ont rappelé leur statut de pionniers dans les opérations du Hadj, grâce à une solide expérience adossée à une présence sur le terrain respectivement depuis les années 2005 et 2007. Les voyagistes et leurs avocats ont enfin insisté sur « le caractère sacré » du Hadj, qui ne devrait jamais servir « à réaliser de juteuses opérations financières, uniquement fondées sur des accointances et du trafic d’influence ».
Soucieux de moderniser Nouakchott et d’en faire une ville un tant soit peu viable, le gouvernement a décidé de débloquer cinquante milliards d’ouguiyas MRO. Plusieurs départements ministériels sont concernés par cette mise à niveau dont le moins qu’on puisse dire est qu’elle a tardé.